Accord au sein de la Vivaldi sur la loi pandémie

Le Conseil des ministres du gouvernement fédéral a approuvé la loi pandémie. Le MR évoque des « garde-fous » indspensables. Un débat parlementaire doit suivre.

Le cabinet restreint (kern) du gouvernement fédéral est parvenu vendredi matin à un accord sur la loi pandémie. Celui-ci a été confirmé ensuite par le conseil des ministres, a précisé le Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD). « Nous tendons la main au Parlement pour poursuivre son élaboration ensemble, prolonge-t-il. J’aspire à un débat constructif. L’union des forces donne les meilleurs résultats. » Un débat parlementaire avait été annoncé après l’adoption en première lecture de ce texte au parlement.

https://twitter.com/alexanderdecroo/status/1365278064683458563Alexander De Croohttps://twitter.com/alexanderdecroo

Le Conseil des ministres vient d’approuver le premier projet de loi "pandémie".

Nous tendons la main au Parlement pour poursuivre son élaboration ensemble. J’aspire à un débat constructif. L’union des forces donne les meilleurs résultats.

Merci tout particulier à #AnneliesVl.

— Alexander De Croo (@alexanderdecroo) February 26, 2021

Un communiqué de presse détaillant le projet de loi sera diffusé dans la journée.Interrogée jeudi dans le quotidien Le Soir, la ministre de l’Intérieur avait déjà donné quelques indications sur le texte qu’elle avait préparé. « Il prévoira qu’en cas d’alerte, il faudra d’abord établir si oui ou non on est dans une phase de crise, de crise sanitaire, de pandémie. Un arrêté royal servira à cela. Ensuite, il y aura une liste de mesures à prendre dans une telle situation.

Un délai de cinq jours

Ces mesures seront plus ou moins les mêmes que celles qui ont été prises aujourd’hui, comme la limitation des déplacements, la fermeture de services non essentiels, le couvre-feu, le port du masque », a-t-elle expliqué. L’arrêté royal définissant le passage en phase de crise devra être confirmé par le Parlement dans les 5 jours, a ajouté une source bien informée. Cette phase sera d’une durée de trois mois renouvelable par un nouvel arrêté royal à confirmer dans les 5 jours par le Parlement.

La commission spéciale Covid de la Chambre devrait en outre être sollicitée pour voir si cette nouvelle législation remplit ses objectifs. La future loi ne remplacera pas les dispositions existantes, notamment la loi de 2007 sur la sécurité civile qui fonde jusqu’à présent les mesures prises, mais doit être vue comme « une base légale additionnelle ». Jusqu’à présent, les mesures sanitaires sont prises par un arrêté ministériel qui s’appuie sur la loi de 2007 et la loi sur la fonction de police. Mais la durée de la crise rend ces bases de plus en plus fragiles.

Des voix s’élevaient depuis plusieurs semaines pour réclamer une assise parlementaire aux mesures. En concertation avec la présidente de la Chambre, le Premier ministre Alexander De Croo s’était engagé à ce que l’avant-projet de loi soit présenté et débattu au parlement avant d’être transmis au Conseil d’Etat. Au sein du gouvernement fédéral, le MR avait fait part de ses réticences concernant une loi qui aurait pu installer « des restrictions à nos libertés de manière pérenne en réponse à des évènements futurs et incertains. »

MR: « Des garde-fous indispensables »

Le MR avait émis des réticences au sujet de cette loi pandémie, son président, Georges-Louis Bouchez, affirmant même qu’il n’en voulait pas. La vice-Première ministre Sophie Wilmès a précisé rapidement: « Loi Pandémie: le rôle actif du Parlement, le caractère temporaire du dispositif et l’évaluation par commission COVID sont des garde-fous indispensables pour les libéraux. Y recourir doit rester absolument exceptionnel. Miser en priorité sur la prévention, au nom de nos libertés. »

https://twitter.com/Sophie_Wilmes/status/1365252894438682626Sophie Wilmèshttps://twitter.com/Sophie_Wilmes

Loi Pandémie: le rôle actif du Parlement, le caractère temporaire du dispositif et l’évaluation par commission COVID sont des garde-fous indispensables pour les libéraux. Y recourir doit rester absolument exceptionnel. Miser en priorité sur la prévention, au nom de nos libertés.

— Sophie Wilmès (@Sophie_Wilmes) February 26, 2021