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Accident de train : les syndicats insistent pour que la priorité soit accordée à la sécurité

Au lendemain du double accident de train qui a coûté la vie à deux ouvriers et fait 7 blessés, les syndicats rappellent que les chemins de fer ont fait l’objet ces dernières années de mesures d’économies qui n’ont cessé d’augmenter la charge de travail des agents, qui sont eux de moins en moins nombreux.

Les syndicats demandent à ce que la priorité soit accordée à la sécurité et non à la hausse de productivité.

« On insiste pour que la priorité soit accordée à la sécurité et que cette dernière ne soit pas mise à mal par l’objectif de gain en productivité et la recherche d’une meilleure ponctualité », a indiqué à Belga le secrétaire national de la CGSP Cheminots, Pierre Lejeune.

Le syndicat socialiste a constaté ces trois dernières semaines une recrudescence des accidents sur le réseau ferroviaire et se demande dès lors si la hausse de productivité demandée n’est pas à l’origine des problèmes de sécurité sur le rail. « Par ailleurs, l’objectif de réaliser une meilleure ponctualité ne rajoute-t-elle pas de la pression sur les agents, entravant dès lors leur sécurité? », s’interroge-t-il. « Lors d’un accident, le tronçon de la ligne endommagé n’est fermé que pendant un certain temps, souvent de nuit, afin que les travaux de réparation soient effectués. Et ce temps de réparation est toujours plus court en vue d’atteindre une meilleure ponctualité », détaille-t-il.

Du côté de la CSC Transcom, on dénonce également le contexte d’économies dans lequel est baigné le secteur du rail. « Le personnel est mis sous pression notamment en raison de l’objectif de gagner en productivité. Or, il y a de moins en moins d’agents », épingle la responsable générale du secteur rail au sein du syndicat chrétien, Marianne Lerouge.

À la suite de l’accident fatal survenu hier/lundi, les deux syndicats font par de leurs condoléances aux proches des victimes. « C’est un drame humain pour les travailleurs que nous représentons », déclare Pierre Lejeune, qui précise qu’une enquête est en cours et qu’il est prématuré à ce stade de tirer des conclusions. La CSC Transcom estime également qu’il est trop tôt pour parler de responsabilités et demande à ce que les événements d’hier soient analysés.

Une minute de silence se tiendra ce mardi à 11h00 par solidarité avec les familles des victimes. « Chaque cheminot là où il se trouve est invité à observer une minute de silence. Les conducteurs de train sont eux appelés à klaxonner à ce moment-là sur le réseau ferroviaire pour montrer que c’est toute la famille des cheminots qui est en deuil aujourd’hui. »

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