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Accident de Sierre : les causes concernent exclusivement le chauffeur

Le Vif

Les causes privilégiées de l’accident de Car à Sierre, qui a coûté la vie à 28 personnes, dont 22 enfants, le 13 mars 2012, demeurent une inattention ou/et un malaise du chauffeur, annonce mardi dans un communiqué le premier procureur du Canton du Valais, Olivier Elsig, après avoir reçu les conclusions d’un dernier rapport d’expertise.

Toute une série d’hypothèses telles qu’une vitesse excessive, l’état de la route ou un défaut technique du car avaient été émises lors de l’enquête avant que la justice suisse ne les écarte. Le premier procureur Olivier Elsig a rencontré mardi les familles des victimes pour les informer des résultats des dernières expertises qui devaient encore être effectuées.

S’il avait déjà été établi que le chauffeur du car souffrait d’une pathologie coronarienne, qui « aurait pu causer un malaise à l’origine de la perte de maîtrise du véhicule impossible à détecter a priori », les expertises complémentaires n’ont pas permis de mettre en évidence « d’élément concret permettant d’imputer une éventuelle défaillance du chauffeur à une pathologie cardio-vasculaire. »

L’autopsie du chauffeur avait également mis en lumière le fait qu’il prenait un antidépresseur, la paroxétine, depuis près de deux ans en raison d’un état dépressif. « Selon les directives françaises en la matière (il n’existe pas de directives en Suisse), la prise quotidienne de paroxétine est compatible avec une activité de chauffeur routier », précise le communiqué. En outre, compte tenu de l’âge du chauffeur (34 ans) et de la durée du traitement, « il est peu probable que la paroxétine ait favorisé une impulsivité suicidaire » et que ses effets aient été de nature à restreindre la capacité de conduire au moment de l’accident, poursuit le procureur suisse. Dès lors, les causes de l’accident privilégiées demeurent une inattention ou/et un malaise du chauffeur.

« Ces causes concernant exclusivement le chauffeur, un classement de la procédure est envisagé », conclut le premier procureur du Canton du Valais. Une synthèse écrite sera prochainement établie à l’intention des parties, qui auront un délai pour demander des compléments d’enquête.

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