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Accident à Sierre : « un choc très important pour les enfants rescapés »

Les enfants rescapés de l’accident d’autocar qui a coûté la vie mardi soir à 28 personnes, dont 22 enfants, vont éprouver un choc très important. Les jeunes devront surmonter trois types de sentiments après pareille catastrophe: la perte, l’angoisse et la culpabilité, explique Jean-Yves Hayez, pédopsychiatre et professeur émérite à l’UCL.

Les enfants qui ont assisté au drame ou qui sont proches des victimes vont devoir continuer à vivre avec la perte d’un être cher. En outre, certains d’entre eux pourraient nourrir une crainte de voir arriver à nouveau pareil événement. Enfin, dès l’âge de 5 ans, un enfant peut éprouver un sentiment de culpabilité à l’idée d’avoir, lui, survécu à l’accident.

Quant à l’attitude très calme des petits rescapés évoquée par des médecins de l’hôpital de Sion, elle n’étonne guère M. Hayez. « Ils sont probablement sidérés et pétrifiés. C’est une première réaction à un grand stress », commente le spécialiste.

Pour les enfants qui n’ont pas vécu la catastrophe mais qui prendraient connaissance des circonstances par le biais des médias, le pédopsychiatre se veut rassurant. « Il ne faut pas dramatiser au nom d’un certain sensationnalisme. Les enfants ne sont plus élevés en vase clos de nos jours et voient au quotidien des images violentes, dans l’actualité notamment. Ils peuvent encaisser le choc », avance-t-il.

Des cas plus problématiques peuvent se présenter entre autres avec des enfants « par nature plus anxieux ». Mais là aussi, les difficultés à vivre l’événement passeront au fil du temps, conclut M. Hayez.

Le Vif.be, avec Belga

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