Boris Dillies. © Belga

A Bruxelles, les militants du MR sont invités à se choisir un président régional

Les militants bruxellois du MR et des communes à facilités de la périphérie sont invités ce jeudi à élire un nouveau président au gouvernail de la régionale bruxelloise de leur parti. Tout au long de la journée, à partir d’onze heures et jusqu’au début de la soiré, ils auront la possibilité de désigner, à bulletin secret, au siège du MR, celui qu’ils voient succéder à Didier Reynders dans cette fonction.

Il y a cinq candidats. Jean-Paul Caudfriez, militant de longue date du parti, qui a notamment mené campagne par le passé aux élections fédérales en 1988, et plus récemment, en 2018, à Schaerbeek; Mohamed Hédi Bezaiguia, 36 ans, et Michel Hermans, retraité de la fonction publique, sont les moins connus.

Ils se sont présentés, comme les deux personnalités qui font figure de favoris: le député bruxellois David Leisterh, 35 ans, président du CPAS d’Auderghem, et le bourgmestre d’Uccle Boris Dilliès, 47 ans, qui partage avec Vincent De Wolf (Etterbeek) une contribution au sauvetage des deux maïorats libéraux préservés à Bruxelles, après les communales de 2018.

L’attention s’est principalement focalisée sur ces deux dernières candidatures durant la campagne. Celle-ci n’a pas donné lieu à des échanges à fleurets mouchetés, le navire libéral traversant une mer instable après des résultats en dessous de ses ambitions et qui le privent d’accès à la majorité en Région-capitale depuis plus de quinze ans.

Chacun des candidats défend une vision pour Bruxelles et mise davantage sur la nécessité de relancer la régionale MR comme courroie de transmission indispensable d’une dynamique de reconquête du terrain et de relais vers les autres formations.

Tous deux implantés dans le sud de Bruxelles, MM. Leisterh et Dilliès sont en compétition mais pas en guerre. L’écart se jouera peut-être au niveau des appuis: ex-collaborateur de Didier Reynders, David Leisterh, bénéficie du soutien que plusieurs cadors de la famille libérale, à commencer par son ex-patron, Didier Reynders, mais aussi le secrétaire politique sortant de la régionale, Vincent De Wolf, les ex-bourgmestres de Molenbeek Françoise Schepmans, et d’Anderlecht, Gaëtan Van Goidsenhoven, l’actuelle cheffe du groupe MR au parlement bruxellois Alexia Bertrand, et le député David Weytsman. Les rôles entre ce proche de l’actuel président du MR Georges-Louis Bouchez et certain de ses mentors semblent avoir déjà été répartis: le président du MR a ainsi récemment ouvertement annoncé son soutien à la candidature d’Alexia Bertrand pour la (ministre-)présidence du gouvernement bruxellois en 2024.

L’actuel bourgmestre d’Uccle, Boris Dilliès a, sur le papier, un soutien moins marqué d’un certain nombre de proches de l’appareil, mais peut compter sur un franc soutien de libéraux du sud de la capitale, en commençant par son fief ucclois qu’il a sauvé de justesse d’un naufrage libéral après le départ forcé d’Armand De Decker et l’émergence d’une dissidence bleue, mais aussi au nord de Bruxelles (e.a le député fédéral Philippe Pivin et le conseiller Lucas Ducarme).

Le résultat de l’élection est attendu sur le coup de 22h. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des électeurs, un second tour sera organisé d’ici un mois.

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