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75 % des conducteurs wallons sous influence de drogue consomment aussi de l’alcool

Trois quarts des conducteurs wallons qui déclarent prendre de la drogue au volant admettent consommer simultanément de l’alcool, ressort-il d’une enquête de l’Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR), publiée jeudi. L’AWSR a sondé plus de 1.300 Wallo

Les résultats montrent qu’un Wallon sur 20 (5,5%) a déjà conduit sous influence de drogues pouvant altérer ses capacités de conduite au moins une fois au cours des 12 derniers mois. Le cannabis arrive en tête des substances les plus consommées au volant.

L’AWSR met en parallèle ce constat avec les résultats d’une étude de santé réalisée en 2013 au sein de la population du sud du pays, selon lesquels 6% des 15-64 ans avaient consommé du cannabis au cours des derniers mois. « Cela semble indiquer que la plupart des consommateurs de cannabis prennent le volant malgré leur consommation », pointe l’Agence pour la sécurité routière dans un communiqué.

De plus, sur ces 5,5%, les trois quarts avouent avoir aussi conduit au moins une fois ces 12 derniers mois en ayant consommé simultanément de l’alcool. Les conducteurs sous influence de drogue sont encore deux tiers à penser que le cannabis est moins dangereux que l’alcool en voiture et près de la moitié (46%) estiment que cette substance n’altère pas les capacités de conduite. 33% prétendent enfin que la prise de drogue autre que le cannabis ne fait pas d’eux des mauvais conducteurs pour autant.

Plus spécifiquement, les jeunes âgés entre 18 et 34 ans sont plus nombreux à conduire sous influence de drogues, surtout les jeunes hommes. 17,4% d’entre eux ont en effet déclaré avoir pris de la drogue au volant, en comparaison avec 4,5% pour les 35-54 ans. Une analyse plus poussée concernant les jeunes hommes entre 18 et 34 ans montre par ailleurs qu’ils auraient « de l’ordre de six fois plus » d’accidents avec dommage corporel. Ils sont 32% à indiquer avoir eu, ces trois dernières années, au moins un accident corporel, contre 5% pour ceux ne conduisant pas sous influence de drogues.

Pour l’AWSR, l’enquête vient appuyer les recommandations du Conseil supérieur wallon de la sécurité routière (CSWSR) émises début juin. Ce dernier avançait plusieurs mesures, telles que l’aggravation des peines pour un conducteur contrôlé positif à l’alcool ainsi qu’à une ou plusieurs drogues ou encore la systématisation des contrôles salivaires à la suite d’accidents de la route.

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