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290 élèves de première secondaire toujours « sans école »

Le Vif

A deux semaines de la rentrée scolaire, 290 élèves devant entrer en 1re année du secondaire n’ont toujours pas trouvé de place dans l’une de leurs écoles de leur choix en Fédération Wallonie-Bruxelles et figurent dès lors toujours sur liste d’attente, selon la dernière évaluation de la commission inter-réseaux des inscriptions (CIRI) réalisée lundi.

Comme de coutume, c’est à Bruxelles que l’on recense le plus grand nombre d’enfants « sans école »: ils y sont au nombre de 252, contre 8 seulement dans le Brabant wallon et 30 dans le reste de la Wallonie, a-t-on appris mardi à bonne source. A même époque l’an dernier, on dénombrait 223 enfants toujours exclusivement sur liste d’attente, une année plutôt favorable sur le front des inscriptions. Fin août 2013, 430 jeunes devant entrer en secondaire ne savaient toujours pas encore où ils poursuivraient leur scolarité deux semaines avant la rentrée des classes. Face à ces 290 élèves toujours « sans école », la CIRI a décidé lundi d’user de son pouvoir d’injonction de création de places, ce qui devrait permettre de libérer potentiellement 122 places en Fédération d’ici la rentrée, dont 56 à Bruxelles. Par ailleurs, d’autres places pourraient encore se libérer, une soixantaine de jeunes ne s’étant toujours pas vu décerner leur CEB (certificat d’études de base) dont la réussite conditionne l’accès à l’enseignement secondaire. L’augmentation du nombre d’élèves toujours exclusivement sur liste d’attente cette année est notamment imputable à la hausse de plus de 1.200 unités du nombre de demandes d’inscriptions en 1re secondaire par rapport à l’an dernier. Depuis 2010, les inscriptions en première année du secondaire se font de manière uniforme pour tous les élèves. A l’aide d’un formulaire unique d’inscription, ceux-ci doivent lister jusqu’à dix écoles où ils souhaitent être inscrits.

La répartition des places se fait ensuite sur base d’une série de critères géographiques (distance domicile-école) et socio-économiques afin d’assurer une meilleure mixité sociale dans les écoles. Le mécanisme suscite toutefois chaque année des critiques, certains parents ne parvenant pas à inscrire leur enfant dans l’école ou les écoles qu’ils convoitaient. Il y a un peu moins d’un an, la ministre de l’Education, Joëlle Milquet, avait annoncé sa volonté d’amender le décret Inscriptions, notamment en revoyant deux critère-clés déterminant l’attribution des places, à savoir le critère géographique et le critère ISEF (indice socio-économique faible). L’annonce n’a toutefois été suivie d’aucun effet, le sujet ayant été intégré parmi les sujets abordés par le Pacte pour un enseignement d’excellence, un vaste chantier de refonte de l’enseignement initié par Mme Milquet l’hiver dernier.

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