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25 mai : des élections et puis 4 ans de travail

« Fin de législature », « campagne électorale », des expressions qui reviennent souvent pour expliquer le ralentissement des prises de décisions. Mais ces mots devraient tomber aux oubliettes durant plus de quatre ans. Cela n’arrive que rarement, mais aucun passage aux urnes imminent ne devrait venir perturber le travail des élus. Enfin, si tout va bien.

La Belgique compte de nombreux niveaux de pouvoirs. Elle doit donc régulièrement organiser des élections. Tous les six ans, elle choisit ses élus au niveau communal et provincial. Tous les 5 ans, c’est au tour des régions et de l’Europe de se soumettre au choix de l’électeur. Enfin, tous les quatre ans, c’est le niveau fédéral qui était renouvelé. Suite à l’accord sur la réforme de l’Etat d’octobre 2011, il a été décidé d’aligner ces élections fédérales sur les élections européennes.

Autant dire que le chemin vers les urnes, l’électeur belge le connaît par coeur. En 20 ans, il s’y sera rendu à douze reprises. Pourtant durant plus de quatre ans, il va connaître une trêve des débats électoraux.

Les prochaines élections auront lieu en octobre 2018. Les Belges choisiront leurs représentants au niveau communal et provincial. trêve qui devrait être favorable au travail. « Quel que soit le scrutin, cela a toujours un impact sur la gouvernance publique. Les campagnes électorales ralentissent le travail car les élus sont moins disponibles. Ils sont également moins enclins à faire des compromis car ils veulent afficher les grandes lignes de leur programme. Et il est clair que comme tout est entremêlé, un niveau de pouvoir en impacte un autre« , explique Pascal Delwit, politologue à l’ULB.

Mais cette longue période sans élection présente aussi un inconvénient. « C’est vrai que durant plus de quatre ans, les élus ne seront pas tétanisés par la perspective électorale. Mais par contre, cela laisse un long laps de temps avant de pouvoir se repositionner. En 2009 après les élections régionales, l’électeur pouvait directement changer son vote pour les fédérales en 2010 par exemple« , commente Pascal Delwit.

A moins d’une chute du gouvernement fédéral et d’élections anticipées, le Belge ne retournera donc pas aux urnes avant octobre 2018. « Cela confère à ses élections un côté plus solennel qu’à l’accoutumée . »

Une période sans passage aux urnes de plus de quatre ans auquel la Belgique n’est pas habituée.

Les différentes élections des vingt dernières années

Une seule fois, le Belge est resté 4 ans sans voter. C’était entre 1995 et 1999.

1994: élections communales et provinciales
1995: élections fédérales
1999: élections fédérales, regionales et européennes
2000: élections communales et provinciales
2003: élections fédérales
2004: élections régionales et europénnes
2006: élections communales et provinciales
2007: élections fédérales
2009: élections régionales et européennes
2010: élections fédérales anticipées
2012: élections communales et provinciales
2014: élections fédérales, régionales et européennes

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