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2,56% des élèves ont sollicité la dispense du cours de morale/religion

Seuls 2,56% des élèves de l’enseignement officiel ont demandé à être dispensés du cours de morale ou religion et bénéficier en conséquence de l’encadrement pédagogique alternatif (EPA), a annoncé mardi la ministre de l’Education Joëlle Milquet.

Interrogée en commission du Parlement par le député Ecolo Christos Doulkeridis, Mme Milquet a précisé que le nombre de demandes de dispense dans l’enseignement primaire était, selon un inventaire réalisé au 1er octobre, de près de 2,2% dans le primaire, et juste au-dessus des 3% dans l’enseignement secondaire.

L’EPA a rencontré un succès un peu plus important dans l’enseignement secondaire en Région bruxelloise où le nombre de demandes de dispense atteint près de 6,1% des élèves inscrits.

Ces résultats contrastent sensiblement avec le sondage que la ministre avait fait réaliser au printemps dernier où le nombre de parents tentés par la dispense était apparu bien plus élevé.

Il avait montré que 7% des parents de l’enseignement primaire comptaient la solliciter pour leur enfant, contre près de 18% dans le secondaire.

Devant les députés, la ministre a estimé que ces chiffres montrent que les cours de morale organisés aujourd’hui dans les écoles officielles « sont appréciés ».

Elle a toutefois reconnu que les problèmes pratiques rencontrés par certaines directions pour organiser cet EPA les avaient sans doute poussées à décourager les parents à solliciter la dispense. « Mais à l’inverse il y a aussi d’autres directions qui se sont attelées pour avoir beaucoup de dispenses… ».

« L’inconnu a sans doute aussi fait un peu peur à certains parents », a-t-elle ajouté. « Certains diront sans doute +tout ça pour ça+. (Le débat sur la dispense) n’était pas ma priorité, mais on devait le faire et on l’a fait », a-t-elle toutefois souligné.

Vu le faible nombre de demandes de dispense, la ministre s’est voulue rassurante quant à ses effets sur l’emploi des enseignement de morale et religions.

Dans sa réplique, M. Doulkeridis a déploré ce faible engouement pour l’EPA, estimant que celui-ci avait été « décrédibilisé, notamment par ceux qui l’ont rebaptisé +cours de rien+ », a-t-il commenté.

Selon lui, on ne peut, sur base des résultats communiqués mardi, tirer des conclusions pour l’avenir, notamment quant à l’intérêt des élèves pour le futur cours de philosophie et citoyenneté.

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