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1er mai : « Le gouvernement faible et injuste prépare une régression sans précédent »

La présidente de la fédération bruxelloise du PS a fustigé dimanche la faiblesse et l’injustice du gouvernement fédéral.Dans le contexte de la violence à l’échelle internationale et du terrorisme, elle a dénoncé la résurgence du racisme et de l’islamophobie.

En la matière, cette tendance est encore plus marquée sur internet et dans le domaine de l’emploi qui représentent près de 70% des signalements au Centre pour l’égalité des chances. « Ca, Monsieur Jambon, ce sont des faits et pas des fables », a-t-elle lancé à l’adresse du ministre d’lntérieur.

« Comme si la malédiction s’était abattue sur nous, nous devons subir un gouvernement faible et injuste… Alors que Charles Michel a expliqué que la raison d’être de ce gouvernement de droite était de créer une nouvelle dynamique d’emploi …, aujourd’hui, les masques tombent. Selon les chiffres d’Eurostat sur le taux d’emploi en Europe, la Belgique est, avec la Finlande, le seul pays à voir son taux d’emploi diminuer. Par contre, les « tax, tax, tax » sont bien là », a ajouté la présidente des socialistes bruxellois devant les militants bruxellois de son parti réunis à la Maison du peuple de Saint-Gilles.

Pour Mme Onkelinx, le gouvernement MR-N-VA qui n’arrive pas à suivre sa trajectoire budgétaire, est injuste car à chaque conclave, il renforce les mesures punitives sur les pensionnés, les chômeurs et les malades.

« Parce que pour la droite, le privilégié n’est pas celui qui détient une grosse fortune ou celui qui va la mettre au Panama », a-t-elle poursuivi, s’en prenant au projet du gouvernement de revenir sur l’abaissement de la durée du temps de travail à 38 heures qu’elle avait elle-même instaurée en 2001, sur la diminution de la période reconnue comme travail de nuit ou encore sur l’introduction du contrat de travail intérimaire à durée indéterminées.

Vervoort lance un appel à l’unité des institutions communales et régionales

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) a lancé dimanche un appel à l’unité des autorités communales et régionales bruxelloises, dans le contexte du terrorisme et d’un désamour pour la capitale à l’échelon fédéral.

« Nous, Bruxelloises et Bruxellois, nous avons longtemps souffert d’une certaine indifférence, de l’inattention voire du désintérêt de la part des autorités du pays. Mais aujourd’hui, nous sommes face à un gouvernement fédéral où siègent en nombre des hommes qui n’aiment ni la Belgique ni Bruxelles. Comment dès lors voulez-vous, ne fut ce que leur faire entendre la nécessité pour une nation de prendre soin de sa capitale », a notamment dit le minisre-président bruxellois rendant une nouvelle fois hommage aux habitants, au personnel de la STIB et des services de secours pour leur comportement à la suite des attentats.

Magnette défend une « trinité socialiste » dans une Wallonie qui dit non à la Commiss

ion

Le ministre-président wallon Paul Magnette a défendu dimanche à Charleroi la nouvelle « trinité socialiste » née du chantier des idées du Parti socialiste, et affirmé la capacité de la Wallonie à dire « non » à une Commission européenne présentée comme le chantre de l’austérité et du libéralisme.

Un an après un 1er mai où le PS accusait le coup du rejet dans l’opposition au gouvernement fédéral, le feu des critiques de Paul Magnette n’a pas eu comme cible le seul « gouvernement MR/N-VA ».

Dénonçant l’austérité que cherche à imposer la Commission européenne à ses yeux, il a balayé d’un revers de main la perspective d’un retour à l’équilibre budgétaire en 2018 pour la Wallonie. Un tel objectif nécessiterait « 700 millions d’euros d’économies » qui ne manqueraient pas de toucher les aides à la recherche, à l’emploi, les allocations familiales, etc, a affirmé M. Magnette, devant les militants réunis à l’université du travail. « Nous ne le ferons pas! « , a-t-il lancé. Il y voit une capacité de la Wallonie à s’ériger en véritable « village gaulois » capable de « dire non » à la Commission, comme l’a aussi illustré à ses yeux le récent vote de défiance à l’égard du traité de libre-échange que l’exécutif européen a négocié avec le Canada (CETA).

« Mais dire non ne suffit pas », a-t-il enchaîné en se référant au « chantier des idées », l’opération de rénovation programmatique du PS lancée dans la foulée de la perte du pouvoir au Fédéral. Paul Magnette a ainsi défendu devant les militants une « nouvelle trinité socialiste », faite de réduction du temps de travail pour arriver aux 32 heures semaine et d’universalisation des droits sociaux, le tout financé par la globalisation des revenus pour mieux taxer le capital.

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