Rouler au gaz: une option attractive et un investissement judicieux. © Getty Images/iStockphoto

Carburant: vert et pertinent

Le Vif

Le gaz naturel peine à se faire connaître auprès du grand public en tant que carburant. Or, dans le contexte de transition énergétique, le CNG et le LNG constituent une option plus attractive que jamais et un investissement judicieux. Les explications de Didier Hendrickx, Public Affairs Manager de Gas.be.

Didier Hendrickx, Public Affairs Manager de Gas.be: « Le CNG et le LNG reposent sur le même produit de base, le gaz naturel. Le CNG (Compressed Natural Gas) est destiné aux voitures particulières, aux fourgonnettes et aux véhicules utilitaires lourds. Le LNG (Liquefied Natural Gas) est davantage destiné au transport sur de longues distances et au transport par bateau. Sur une voiture Euro 6, le CNG permet de réduire les émissions de CO2 de 11% et les émissions de NOx de 90%. Grâce à l’ajout de biométhane, produit à base de déchets organiques, le CNG s’approche encore davantage de la neutralité carbone. Avec ce gaz vert, les émissions de CO2 peuvent être réduites de 80 à 100%, et une voiture roulant au bio-CNG s’avère aussi ‘verte’ qu’une voiture électrique. En Europe, les émissions de CO2 sont mesurées sur la base des gaz d’échappement, sans tenir compte de la production ou du recyclage. C’est comparer des pommes et des poires. En fait, il faut tenir compte de l’intégralité du cycle de vie du véhicule. »

Les véhicules CNG sont accessibles, le réseau est en place et poursuit son développement.

« Rouler au gaz naturel n’est pas seulement bon pour l’environnement, ça l’est aussi pour le portefeuille. Pour un véhicule de leasing comme une voiture privée, le coût total de possession du CNG reste plus intéressant que celui d’un véhicule à essence ou diesel, et tout aussi intéressant qu’un véhicule électrique même sans fiscalité favorable. Les moteurs sont performants, proposent une belle autonomie, tout en se montrant moins bruyants par rapport au diesel. Sans oublier qu’un véhicule CNG peut accéder aux zones de basses émissions. »

INTÉRÊT croissant

Didier Hendrickx: « Depuis 2014, le nombre de conducteurs roulant au CNG dans notre pays est passé de 650 à 22.000. Ceux-ci peuvent se rendre dans près de 150 stations CNG réparties entre la Flandre et la Wallonie. Nous constatons aussi un intérêt croissant pour les bus scolaires fonctionnant au gaz naturel. Quelque 100 communes ont ainsi acquis ou repris des véhicules CNG. Plus de 200 véhicules partagés roulant au CNG sont disponibles sur Bruxelles et Anvers. Enfin, dans une région vierge de réseau de gaz et de station CNG, un point d’approvisionnement public peut être installé non loin d’un site de production de biométhane. De quoi favoriser le développement d’une économie locale. »

« Si les perspectives sont positives, beaucoup de choses dépendent des efforts des constructeurs automobiles. Les véhicules CNG sont accessibles, le réseau est en place et poursuit son développement. Le CNG représente une solution disponible immédiatement. »

Un carburant avantageux

Par rapport à un véhicule diesel ou à essence, l’achat d’un véhicule roulant au CNG engendrera un surcoût d’environ 1.000 A. Un supplément néanmoins rapidement amorti grâce à un coût d’utilisation par kilomètre, en moyenne, inférieur de 40% par rapport au diesel et de 60% par rapport à l’essence.

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