© Axel Wiedermann/Opel

Sur quatre roues à moins de 18 ans

Une nouvelle génération d' »objets roulants » à quatre roues – accessibles dès 16 ans – a fait son apparition sur le marché.

Entre le jeune qui réclame un « droit à la mobilité » et des parents effrayés à la simple idée de voir leur enfant rouler sans protection sur un deux-roues, les discussions peuvent parfois être assez orageuses. Une solution existe pourtant : les « voiturettes » sans permis. Affichant une carrosserie plus « séduisante » que par le passé, permettant une utilisation plus confortable par temps de pluie et donnant une impression de sécurité plus grande qu’avec un deux-roues, cette opportunité est de plus en plus envisageable. Pourtant, de nombreux écueils surviennent… Un prix d’accès prohibitif (entre 10 et 15 000 euros tout de même) au vu de la polyvalence somme toute limitée de l’engin, un rapport performance/rejets polluants assez peu flatteur et surtout une « fausse impression » de sécurité.

Tout électrique

Autre opportunité : la nouvelle génération de véhicules s’intercalant entre les deux-roues et les citadines. Pionnière du genre, la gamme Twizy de Renault propose une variante à vitesse limitée à 45 km/h et accessible dès 16 ans. Cet engin 100 % électrique – adapté à la circulation urbaine – présente l’avantage d’offrir une structure étudiée équipée d’un airbag. Particulièrement économique (environ 1 euro par plein), il évite l’émission directe de polluants. Doté d’un look branché et de portières « papillons », l’engin ne passe pas inaperçu! Toutefois, le Twizy ne constitue pas encore la panacée. Son habitacle, sans fenêtre, protège peu de la pluie et du froid ; le coffre, rikiki, limite drastiquement le volume bagage (sauf si l’on condamne la place arrière) ; l’autonomie limitée (entre 50 et 80 km) ne répondra pas aux exigences de bien des conducteurs et surtout, le coût déjà conséquent à l’achat (6 990 euros) se voit augmenté d’une location mensuelle d’environ 50 euros pour les batteries. En Belgique, considéré comme un quadricycle à moteur, cet engin ne peut prétendre à la prime fédérale de 15 % sur son prix d’achat que dans sa variante à 80 km/h qui ne peut être conduite qu’à partir de 18 ans et donc, oblige d’avoir le permis voiture.

Opel RAKe

Au vu des prototypes (VW NILS, Peugeot BB1, Suzuki Q Concept…) présentés ces dernières années lors des différents grands salons, l’offre de ce type de véhicule devrait rapidement s’étoffer. Facilement « bridables » à 45 km/h, ces modèles seraient dès lors adaptés aux conducteurs âgés de 16 ans. C’est l’intention d’Opel avec son futur RAKe. Cet engin offrant également deux places en tandem a été conçu dès le début pour être produit en grande série, à un prix abordable, tout en ne dépassant par le coût de consommation symbolique de 1 euro/100 km.

Clé « intelligente » Autre innovation destinée aux jeunes disposant d’un permis : le concept « MyKey » que Ford s’apprête à lancer en Europe. C’est la nouvelle version de la petite Fiesta, attendue pour le début de l’année prochaine, qui devrait l’étrenner. Ici, les parents ont la possibilité de programmer la clé de contact du jeune conducteur pour qu’elle limite la vitesse maximale de la voiture, le niveau sonore de la radio ou empêche l’écoute de musique si l’on n’a pas bouclé sa ceinture de sécurité. Une option très prisée aux Etats-Unis. En Europe ?

Jean-François Christiaens

Ceinture obligatoire

Un choc à 50 km/h pour un enfant non attaché en voiture équivaut à une chute de plus de 10 m. Il est loin le temps où les enfants jouaient impunément sur la banquette arrière sans être sanglés ou voyageaient sur les genoux du passager avant. Pour rappel : la loi en Belgique impose aux enfants de moins de 18 ans mesurant moins d’1,35 m de voyager installés dans un dispositif de retenue homologué. En pratique, de la naissance à 13 kg, les enfants doivent être placés dans un siège « dos à la route » afin d’éviter de graves lésions aux cervicales en cas de choc. Entre 13 et 18 kg, les enfants doivent être assis dans un siège auto, face à la route. Entre 18 et 36 kg (et/ou au-delà d’1,10 m), les enfants doivent ensuite être posés sur un rehausseur jusqu’à ce qu’ils atteignent 1,35 m (légalement) voire 1,50 m (pour une plus grande sécurité).

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