Le Roi inaugurant le 96e salon de l'auto. © BELGA

Le Roi a officiellement inauguré le 96e salon de l’auto

La 96e édition du Brussels Motor Show a été officiellement inaugurée jeudi par le Roi Philippe en présence des ministres fédéraux de la Mobilité et de l’Energie François Bellot et Marie Christine Marghem et du bourgmestre de Bruxelles Philippe Close.

Après les discours et l’hymne national, le souverain a pu découvrir différents véhicules qui seront présentés au public à partir de vendredi jusqu’au 21 janvier à Brussels Expo.

« Si nous voulons avancer dans notre Royaume et dans chacune de ses Régions, nous avons besoin, aujourd’hui plutôt que demain, d’un plan de mobilité clair sur l’avenir, accompagné d’un pacte d’investissement », a lancé dans son discours Philippe Dehennin, le nouveau président de la Fédération Belge de l’Automobile & du Cycle (Febiac).

Pour illustrer son propos, M. Dehennin a pointé les zones de basses émissions soumises à des réglementations différentes à Bruxelles ou Anvers ou encore « des messages contradictoires » sur l’avenir du diesel.

« En marge d’un plan de mobilité, nous avons également besoin d’un plan énergétique ambitieux et réaliste, mais aussi abordable pour les entreprises et les citoyens », a-t-il ajouté. « Comment et à quelle échéance évoluerons-nous vers une conduite sans émissions? Comment répartissons-nous la mobilité entre transport individuel, partagé et collectif? Cette feuille de route concrète ne doit comporter ni tabous, ni mirages. »

Comme « troisième volet de ce que j’ose appeler un masterplan pour le pays », le président de la fédération organisatrice du salon a également plaidé « pour un pacte fiscal entre le fédéral et les Régions. » « Nous ne baisserons les émissions de CO2 qu’avec une fiscalité automobile plus verte et plus intelligente. » Dans cette optique, M. Dehennin a fustigé la mesure « cash for car » envisagée par le fédéral pour échanger sa voiture de société contre une rémunération. « Pour la Febiac, pas de ‘cash for car’ mais bien un budget mobilité que chacun peut utiliser en fonction de ses propres besoins. Aujourd’hui les différents modes de transports sont mis en concurrence, cela ne marche pas. »

Comme s’il répondait à son prédécesseur, le ministre de la Mobilité François Bellot a lui aussi pointé le morcellement des compétences de mobilité qui « coûte un temps et une énergie considérable ». « En multipliant les lieux de prises de décisions, on a non seulement ralenti le travail mais on a aussi morcelé les capacités d’investissements. Fort de ce constat, une de mes priorités a été de réunir mes collègues régionaux au sein du Conseil Exécutif des Ministres de la Mobilité afin de les convaincre de travailler sur une vision interfédérale. »

M. Bellot a également salué les bons résultats enregistrés en 2017 par le secteur automobile et plaidé pour une meilleure prise en compte de la connectivité. « La Belgique doit être capable de soutenir les nouvelles solutions de mobilité existantes pour une meilleure intégration des différentes infrastructures. »

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