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La guerre des ouvrants ou l’accessibilité tout confort

A la recherche d’un habitacle suffisamment spacieux pour caser confortablement tous les membres d’une famille, l’acheteur potentiel aura à coeur de dénicher le véhicule qui assurera des accès simples et aisés… en toute sécurité. Des solutions existent. Enquête.

Règle de base évidente : éviter les trois portes ! Hormis les modèles qui se veulent plus sportifs, comme les coupés, la majorité des voitures en disposent au moins de quatre. Par ailleurs, certains modèles ne se dérivent plus en trois portes en regard de chiffres de ventes en baisse (la nouvelle Clio, dont la précédente génération était vendue à plus de 80 % en 5 portes en Belgique, n’offrira désormais plus de version 3 portes).

Généralement, le supplément demandé par les constructeurs pour disposer des deux ouvrants arrière tourne autour des 500 euros. Moyennant quelques concessions, comme faire sortir un passager avant pour libérer un enfant qui doit descendre, les familles dont les enfants sont suffisamment grands pour s’attacher seuls pourraient en faire l’économie. Mais, si les parents doivent encore boucler la ceinture ou, pire, si les enfants sont toujours installés dans des sièges adaptés, l’option cinq portes est quasiment inévitable. En plus d’imposer une gymnastique compliquée pour accéder à la boucle de ceinture, il ne faut pas négliger l’encombrement d’une portière (les ouvrants des 3 portes sont plus longs). Dans certains cas, il n’est, en outre, pas toujours possible de faire entrer le siège enfant entre le dossier avant replié et le montant central. Dans ce cas-là, pas le choix : il faudra installer son bambin sur le siège passager avant. Mais attention danger : à l’heure actuelle, tous les modèles ne permettent pas de désactiver l’airbag passager.

Portes coulissantes

Disposer de cinq portes ne suffit pas toujours pour assurer une confortable accessibilité à l’arrière (pour les modèles les plus compacts). Rien de tel que de tester la compatibilité avec le véhicule envisagé (un test à réaliser également pour l’accessibilité d’une poussette dans le coffre). Un essai plein d’enseignement qui permet, en outre, de vérifier si la ceinture arrière est suffisamment longue pour installer correctement le siège adapté. En général, la solution offerte par des portières coulissantes recueille bien des suffrages. Les enfants ne risquent pas d’y heurter un autre véhicule ou un mur en ouvrant brusquement la porte et les parents peuvent attacher facilement les plus petits, et ceci même dans des zones de parking étroites. Cet équipement impose tout de même certaines contraintes : un choix limité (seuls quelques monovolumes et ludospaces le proposent), un coût généralement plus conséquent, l’implantation de rails sur les flancs pas toujours esthétiques, voire une augmentation sensible du poids du véhicule. Les portières coulissantes sont davantage à conseiller sur les modèles les plus longs. Sur les voitures plus compactes, les portières ne coulissent en effet pas suffisamment pour dégager une large ouverture. Autre conseil : faites l’économie d’une commande électrique. Au quotidien, cela se révèle vite fastidieux.

La bonne idée ?

Entre portières classiques et coulissantes, certains constructeurs entendent présenter une troisième voie davantage originale. C’est le cas chez Opel, par exemple, qui équipe son monovolume compact Mervia de portières antagonistes. De quoi faciliter l’accès aux places arrière tant pour les adultes que les grands enfants. En revanche, pour attacher des enfants il faudra toujours composer avec un important rayon d’ouverture et un montant central. Avec sa B-Max, Ford propose un concept inédit : une portière coulissante à l’arrière couplée à une portière battante à l’avant, mais sans montant fixe. Une solution qui libère une ouverture d’une largeur inédite. Couplée à la possibilité de rabattre le siège passager avant, cela permet d’augmenter sérieusement le volume de chargement. Par contre, à l’usage, on déplore tout de même quelques points négatifs. Les portières, qui intègrent les renforts de sécurité en cas d’accident latéral, s’avèrent ainsi un peu plus lourdes à manipuler au quotidien (surtout pour les enfants). En outre, l’absence de montant central ne rend finalement pas l’insertion d’un siège enfant adapté beaucoup plus simple. Au contraire, la faible amplitude du coulissement de la porte arrière rend, en revanche, la manoeuvre plus compliquée pour atteindre la boucle de ceinture depuis l’extérieur.

Jean-François Christiaens

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