La Ford Ecosport évite de polariser la clientèle. © DR

La Ford Ecosport, pour plaire à tout le monde

Urbain Vandormael
Urbain Vandormael Spécialiste voitures  

S’il n’était initialement pas prévu de commercialiser l’Ecosport en Europe, Ford avait réagi face à l’essor du segment des SUV, lançant quand même en 2014 ce modèle sur notre continent. Mais le concept de voiture mondiale n’allait pas fonctionner. Un remodelage n’y changera rien. La troisième fois sera-t-elle la bonne ?

Ford a retenu la leçon. L’évolution du nouvel Ecosport, par rapport à son prédécesseur, est énorme. Le concept de voiture mondiale a été revu. La finition et le confort sont davantage en adéquation avec les goûts et les attentes de la clientèle européenne. Le constructeur américain a aussi investi quelque 200 millions d’euros dans une nouvelle ligne de production au sein de son usine en Roumanie, mettant ainsi un terme au long périple de ce modèle depuis l’Inde, et aux longs délais de livraison qui en résultaient.

Ce nouvel Ecosport repose sur le châssis de la Fiesta, ce qui garantit le plaisir de conduire. Il dispose aussi du très apprécié moteur 1 L EcoBoost à essence, décliné en versions 125 et 140 ch. Ces deux moteurs se montrent dynamiques et volontaires. Ils se révèlent aussi relativement économiques (6,9 L) à la condition d’adopter une conduite défensive et de résister à la tentation d’en exploiter pleinement le potentiel. La boîte 6 automatique assure des transitions rapides, et même très rapides en mode Sport, puisque la version de l’Ecosport équipée de la boîte 6 manuelle met 1 seconde de plus environ pour réaliser le 0-100 km/h. En fonction de la version, la vitesse maximale s’élève à 180 km/h (125 ch) ou 188 km/h (140 ch). Pour la première fois, l’Ecosport est proposé avec une transmission intégrale combinée au 1.5 TDCi (125 ch). Cette transmission n’est donc pas disponible avec les deux moteurs à essence et le ‘petit’ diesel de 100 ch.

PAS DE DÉFAUTS À LA BASE

L’Ecosport veut plaire au plus grand nombre et refuse, dès lors, de polariser son public. La nouvelle calandre, plus grande, renforce le caractère du crossover compact de Ford. Mais l’Ecosport ne sera jamais pour autant un Don Juan.

La qualité s’est améliorée et cela se voit dans l’habitacle. Le tableau de bord frappe par sa nouveauté. Il intègre un écran flottant de 8 pouces permettant de contrôler le système d’infodivertissement connecté SYNC3. L’équipement a également progressé avec l’arrivée du dégivrage du pare-brise et d’une installation audio B&O en option. Le coffre bénéficie d’un double plancher et, avec la banquette arrière rabattue, d’un plancher de chargement plat. Le hayon arrière à ouverture latérale continue à semer le trouble et susciter les critiques, mais celles-ci n’arrivent visiblement pas jusqu’en Amérique.

Le nouvel Ecosport est proposé en douze coloris de carrosserie et, pour la première fois, aussi en ST Line, avec notamment des suspensions plus fermes, un style plus affirmé et un habillage intérieur spécifique. Mais même dans sa version de base, l’Ecosport se montre séduisant et exempt de vrais défauts. La troisième fois est la bonne !

La Ford Ecosport, pour plaire à tout le monde

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