Illustration. Réfugiés à l'Office des étrangers à Bruxelles. © BELGA/Laurie Dieffembacq

La nouvelle circulaire « scandaleuse » de l’Office des étrangers

L’asbl Cire et le délégué général aux droits de l’enfance Bernard De Vos s’inquiètent d’une nouvelle circulaire de l’Office des étrangers (OE) portant sur le droit de séjour des enfants nés de parents étrangers. Le directeur de l’OE Freddy Roosemont évoque une « chasse aux sorcières ».

Celle-ci risque de provoquer une situation « scandaleuse » et « crée une situation d’incertitude pour l’enfant », indique samedi le délégué général dans le journal Le Soir. Contacté par Belga, le directeur de l’Office des étrangers Freddy Roosemont réfute ces accusations et évoque une « chasse aux sorcières ».

Le document est une fiche d’information à destination des communes, censée harmoniser les pratiques à travers le pays en ce qui concerne l’attribution d’un titre de séjour aux enfants nés de parents non-européens. Selon cette note de l’Office des étrangers, un enfant dont un parent est en séjour irrégulier au moment de la naissance ne serait « pas inscrit immédiatement ». Les parents devront « introduire une demande de regroupement familial ».

D’après Coralie Hublau du Cire, « le risque est qu’on finisse par exiger que l’enfant et le parent en séjour irrégulier retournent dans le pays d’origine le temps de la procédure ».

Le directeur de l’Office des étrangers Freddy Roosemont n’accepte pas ces critiques et souligne que la fiche d’information a pour objectif d’harmoniser le travail des communes. Si les parents séjournent légalement en Belgique, l’enfant obtient le statut du parent dans la situation la plus favorable, explique-t-il. Dans le cas d’un parent en séjour illégal, la procédure de regroupement familial est appliquée. « Ils doivent alors prendre contact avec l’Office des étrangers pour savoir comment l’enfant peut être inscrit », ajoute Freddy Roosemont. « On en fait un drame, mais il s’agit seulement de déterminer le statut correct. »

Le directeur de l’OE ajoute qu’il n’est pas question de renvoyer l’enfant dans son pays d’origine durant la procédure de regroupement familial. « Nous avons envoyé cette note aux communes dans l’intérêt de l’enfant. »

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