La configuration des volumes de l'étage délimite le territoire de la terrasse partiellement couverte, faisant apparaître une sorte de patio à la fois ouvert sur le jardin au sud et intimisé par rapport à la route. © Laurent Brandajs

Au creux de la terre

Sur un terrain en pente, à l’endroit d’une ancienne sapinière située dans un village classé parmi les plus beaux de Wallonie, ce projet a dû se conformer à une réglementation urbanistique stricte. Des contraintes qui déboucheront sur une construction pour le moins originale.

En quête d’une parcelle intéressante, les maîtres d’ouvrage apprennent qu’une sapinière est en vente dans le village d’Our. Intéressés, mais tout de même dubitatifs quant à la possibilité d’exploiter un terrain où le dénivelé entre la route et le sommet s’élève à pas moins de 15 mètres, ils font appel à un architecte. Son verdict est tout aussi rapide que positif.  » Dès que j’ai vu le terrain, sa pente et son sommet rocheux, j’ai compris qu’il était possible d’y implanter une architecture totalement en harmonie avec son environnement et d’en faire un projet singulier « , s’exclame Julien Déom, du studio Bivwak.

Des contraintes inspirantes

L’architecte a naturellement étudié au préalable la configuration bioclimatique de la parcelle en pente, en analysant la course du soleil.  » Lorsqu’on est dos à la route, le sud se trouve à droite du terrain. Il fallait donc organiser le projet en fonction de cette donnée pour à la fois connecter la maison à la route et aménager un jardin agréable à vivre. L’idée d’enterrer une partie de l’habitation s’est naturellement imposée.  »

Le programme souhaité par les maîtres d’ouvrage comprenait notamment un grand garage doté d’un atelier mécanique.  » Il paraissait donc évident de placer cet espace dans la partie enterrée de la maison, qui forme comme un socle.  » Ce dernier distribue aussi le hall d’entrée, le vestiaire, les trois chambres d’enfant, le salon – salle de jeu qui leur est dédié ainsi qu’une salle de bains. Pour amener suffisamment de lumière naturelle dans les trois chambres, la partie enterrée a été prolongée sur son flanc gauche par un espace extérieur formant un patio auquel les enfants ont accès, sans être vus de la route. Une structure en béton abritant la suite parentale, la cuisine, la salle à manger, le salon, la terrasse couverte et la buanderie est ensuite venue se poser sur ce socle.

Dans la salle à manger, la baie vitrée fixe cadre une large vue sur la nature.
Dans la salle à manger, la baie vitrée fixe cadre une large vue sur la nature.© Laurent Brandajs

Un serpentin domestique

De la route, on découvre bien une maison à deux niveaux, mais de l’arrière, on n’en voit quasiment rien. Si la construction présente des façades avant et latérales, elle est dépourvue de façade arrière. Grâce à la toiture plate végétalisée, l’habitation apparaît totalement encastrée dans le sol.  » La structure qui a été posée sur le socle présente une forme de serpentin dans lequel j’ai stratégiquement organisé les espaces intérieurs et extérieurs « , explique l’architecte. Une distribution qui s’est faite en fonction de l’environnement, de la lumière et des vues. La cuisine bénéficie ainsi de la lumière du matin et d’une vue sur l’entrée. La salle à manger est directement connectée avec la terrasse et profite de l’orientation sud. Le salon offre une double perspective sur le paysage, tandis que la chambre des parents est naturellement éclairée grâce aux puits de lumière surplombant la salle de bains et le dressing. Cette organisation délimite aussi la terrasse partiellement couverte, faisant apparaître une sorte de patio à la fois ouvert sur le jardin et à l’abri de la route.

Le vaste salon offre le plaisir de contempler le paysage  sans aucun vis-à-vis.
Le vaste salon offre le plaisir de contempler le paysage sans aucun vis-à-vis.© Laurent Brandajs

Réalisation : Bivwak architecture studio – www.bivwak.be

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Au creux de la terre
© Harol

Terrasses couvertes

Les couvertures de terrasse permettent une transition fluide entre intérieur et extérieur et de profiter du grand air toute l’année, ou presque. Elles peuvent même améliorer la performance énergétique de votre maison…

Les stores bannes rappellent les marquises multicolores que nos grands-mères déployaient au-dessus de leur terrasse. Mais le marché a beaucoup évolué en la matière.  » Les designs sont plus sobres, les matériaux sont de bien meilleure qualité et il existe aujourd’hui une large gamme de tissus très tendance et de couleurs laquées pour les profilés du caisson et de la structure « , explique Isabelle Wintmolders, responsable marketing chez Harol. Ouverts, les stores bannes remplissent leur office – protéger du soleil – mais peuvent offrir plus, par exemple en y intégrant un éclairage ou en optant pour une toile imperméable, bien utile en cas de pluie. La manipulation est d’autant plus facile que la commande électrique à distance s’est généralisée. On peut même commander les bannes solaires à partir d’un smartphone ou les intégrer à un système domotique.

Contrairement aux bannes solaires, les toitures à lamelles ne doivent pas systématiquement être accolées à la maison. Leur esthétique soignée n’a d’égale que leur discrétion. Cela se traduit par un design minimaliste, simple mais élégant, des profilés d’une grande finesse et une utilisation sobre de la couleur. Les cadres gris anthracite combinés à des lamelles blanches sont très en vogue.

La partie couverte  de la terrasse se trouve  dans le prolongement direct  de la salle à manger.
La partie couverte de la terrasse se trouve dans le prolongement direct de la salle à manger.© Laurent Brandajs
Au creux de la terre

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