© Photos : Tim Van de Velde

Hors les murs

Du vieux fournil au gîte contemporain, le bâtiment de brique et de pierre a traversé les générations. Situé à deux pas de Saint-Hubert, dans les Ardennes, il s’intègre à la nature tout en affichant ses lignes épurées et ses couleurs changeantes.

Le projet démarre du souhait des propriétaires de profiter de l’énergie solaire via la pose de panneaux photovoltaïques. La toiture de leur maison ne s’y prête pas, mais celle du fournil tout proche est bien orientée. Vu son état de délabrement, l’architecte Tristan Jadoul leur propose de le rénover.  » Nous avons cinq enfants qui ont quitté le nid familial, et nous avons toujours aimé avoir du monde à la maison, sourit le propriétaire. Le fournil est un bâtiment qui a du cachet, et il était dommage de ne rien en faire. L’idée a donc été de le transformer en gîte.  »

Après mûre réflexion, les propriétaires envisagent un gîte de plusieurs chambres, permettant d’accueillir différents profils de personnes et garantissant un maximum de flexibilité.  » C’était un très petit bâtiment de 6 mètres sur 4, précise l’architecte. Seuls les murs de pierre étaient intéressants, mais il y avait beaucoup de potentiel pour autant qu’on agrandisse le volume.  »

L’objectif : englober le vieux bâtiment dans une nouvelle structure, tout en le mettant en valeur. Les murs anciens gardent une utilité et permettent de séparer ou distribuer les fonctions. Le fournil se trouvant dans un coin de la propriété, l’extension n’a été possible que dans un sens, vers l’ouest. Autres contraintes : le facteur d’intimité par rapport à la maison des propriétaires, toute proche, et l’orientation, avec la volonté de garantir une production d’énergie optimale des panneaux solaires. Finalement, trois chambres y sont aménagées, profitant chacune d’une petite salle d’eau et permettant d’accueillir jusqu’à huit personnes.

Nouvelle structure

Pour concrétiser le projet, quatre grands portiques métalliques ont été placés par-dessus l’ancien bâtiment. Pas question de les asseoir sur les vieux murs : faute de stabilité, la structure s’appuie sur une nouvelle chape de béton. Une ossature bois a été posée entre les portiques métalliques. Celle-ci reçoit le revêtement de façade ainsi que la finition intérieure, et des flocons de cellulose y ont été insufflés en guise d’isolation.

Si les nouvelles façades sont particulièrement isolées, les vieux murs de pierre n’ont pas été oubliés. Lorsqu’ils sont en contact avec l’extérieur, l’isolation a été placée à l’intérieur. A l’heure actuelle, un poêle suffit d’ailleurs à chauffer tout le bâtiment. Un système de chauffage par le sol a pourtant été intégré à la chape en béton lissé du rez-de-chaussée, mais il n’est pour le moment raccordé à aucune chaudière, les propriétaires ne le jugeant pas nécessaire. La production d’eau chaude est, quant à elle, assurée par un chauffe-eau électrique relié aux panneaux photovoltaïques, qui rendent le gîte et la maison des propriétaires autonomes en électricité. Anne-Catherine De Bast

Un soin tout particulier a été apporté  à l'isolation : un poêle suffit à chauffer  tout le bâtiment.
Un soin tout particulier a été apporté à l’isolation : un poêle suffit à chauffer tout le bâtiment.

Réalisation : Architecte Tristan Jadoul www.tristanjadoul.com

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Hors les murs
© Vasco

Chauffer ou décorer

Les habitations nouvelles étant de mieux en mieux isolées, il n’est plus nécessaire de disposer de grands radiateurs dans lesquels circule une eau à haute température, ce qui permet de déployer des surfaces de chauffe moins importantes ou des formes nouvelles comme les radiateurs tubulaires ou à panneaux plans. Ces nouveaux modèles, beaucoup plus esthétiques, se sont taillé une place de choix dans les habitations. Dans le même ordre d’idées, les radiateurs peuvent désormais être placés beaucoup plus librement et non plus, comme dans un passé récent, contre la paroi  » froide  » (le plus souvent sous une fenêtre). Cela étant, un radiateur, fût-il décoratif, demeure un élément fonctionnel dont le rôle principal consiste à dispenser de la chaleur. Il faut donc éviter de le placer trop loin des parois extérieures pour éviter de créer des zones d’inconfort, ou dans n’importe quel endroit où sa fonction première se trouverait altérée.

En substance, les radiateurs décoratifs sont parfaitement capables de chauffer une pièce de vie et de garantir un confort thermique suffisant, mais il faut clairement définir ses attentes avant d’acheter. En effet, de nombreux radiateurs décoratifs manquent singulièrement de puissance et, si l’on peut comprendre l’attrait que suscite leur look, la chaleur qu’ils sont capables de dégager doit rester le premier critère de choix. A ce titre, le volume à chauffer, la température désirée et le niveau d’isolation des parois extérieures sont autant d’éléments à prendre en compte lors de l’achat. Une autre solution consiste à augmenter le nombre d’appareils de puissance limitée de manière à atteindre la température de confort et à répartir la chaleur de manière optimale.

Une architecture aux accents contemporains en harmonie avec le passé et le bel environnement naturel de la maison.
Une architecture aux accents contemporains en harmonie avec le passé et le bel environnement naturel de la maison.© Photos : Tim Van de Velde
Une architecture aux accents contemporains en harmonie avec le passé et le bel environnement naturel de la maison.
Une architecture aux accents contemporains en harmonie avec le passé et le bel environnement naturel de la maison.© Photos : Tim Van de Velde
Une architecture aux accents contemporains en harmonie avec le passé et le bel environnement naturel de la maison.
Une architecture aux accents contemporains en harmonie avec le passé et le bel environnement naturel de la maison.© Photos : Tim Van de Velde
Une architecture aux accents contemporains en harmonie avec le passé et le bel environnement naturel de la maison.
Une architecture aux accents contemporains en harmonie avec le passé et le bel environnement naturel de la maison.© Photos : Tim Van de Velde
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