par Elisabeth Crouzet-Pavan. Albin Michel, 490 p.

L’Atlantide de la lagune vénitienne

Faut-il qu’une ville, pour rayonner, en asphyxie d’autres ? C’est l’interrogation que soulève le superbe nouvel essai d’Elisabeth Crouzet-Payan consacré à l’extinction, lente et inexorable, de l’îlot de Torcello. Torcello, avec ses campaniles et ses petites maisons basses, fut au Moyen Age l’épicentre de la première civilisation de la lagune vénitienne, sorte de mini- Venise d’avant Venise, dotée d’un rôle majeur au sein de l’empire d’Orient. L’auteure part à la recherche de cette Atlantide, de cet univers forclos à l’orée des Temps modernes. Un monde dont la disparition a autorisé la Sérénissime à refouler la conscience de sa fragilité et à endiguer sa hantise d’un engloutissement. Lumineux.

A. Lx

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