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Robic opère sa  » remontada « 

« La guerre fut vraiment finie le jour où Robic, en juillet 1947, arriva en vainqueur au Parc des Princes « , écrivit un jour le romancier Alphonse Boudard. Ce petit Breton têtu et disgracieux (le peloton l’a surnommé  » Grenouilleau « ) entre en effet dans la mythologie hexagonale en gagnant le premier Tour de France de l’après-guerre. Ecrivain obsédé de vélo, Christian Laborde a décidé de se glisser dans le cuissard et le cerveau de Jean Robic pour raconter, à la première personne, l’épopée de ce prolo dur au mal, snobé par le gotha du cyclisme, qui lui préférait l’élégant René Vietto. Et nous voici projetés dans ce Tour 47, où le  » nabot « , affublé d’un horrible casque de boxeur, va opérer une fabuleuse  » remontada  » lors d’une folle échappée dans les cols des Pyrénées, reprenant finalement à Paris les vingt-trois minutes (!) de retard qu’il comptait sur ses rivaux. Christian Laborde a le souffle qui convient pour conter cette épopée, parfaitement illustrée par les cahiers photo. C’était la France des charrettes de foin et des bals à l’accordéon. C’était il y a septante ans.

J. D.

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