Dans les méandres du temps

Bonne nouvelle : l’esprit de Jules Verne n’est pas mort. Il s’est même incarné en la personne d’un écrivain britannique, et pas le moins doué, David Mitchell. Ce garçon s’était fait repérer avec Cartographie des nuages (en VO, Cloud Atlas), portée à l’écran par les créateurs de Matrix. Cette capacité sidérante à mêler les époques et les genres littéraires, on la retrouve intacte dans L‘Ame des horloges, où il sera question, comme le titre l’indique, des mécanismes du temps. Mais aussi des bouleversements environnementaux, de l’immortalité, etc. David Mitchell raconte ainsi la vie de Holly Sykes qui, en 1984, n’était encore qu’une adolescente, hantée par de mystérieux messages. Une fugue bouleversera son destin, l’amenant à croiser, sur six décennies, bien des gens étranges, et à être témoin du conflit entre les clans ennemis des Anachorètes et des Horlogers. Passant du feuilleton d’aventures à la chronique sociale, L’Ame des horloges montre une générosité romanesque inouïe, dont les quelques naïvetés n’entachent pas l’indéniable réussite.

L’Ame des horloges, par David Mitchell, L’Olivier, 782 p.

B. L.

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