Post-occidental (ordre mondial)

La conférence sur la sécurité de Munich, rendez-vous annuel de leaders des grandes puissances, a été l’occasion de la première visite à l’étranger du vice-président américain Mike Pence, qui a voulu rassurer les Européens sur le soutien de Washington à l’Otan. Elle a surtout permis au ministre des Affaires étrangères de Vladimir Poutine, Sergueï Lavrov (photo), de dessiner la vision russe d’un nouvel agencement du monde. Signant la fin de  » l’ordre mondial libéral « , dont la crise était inscrite dans le  » concept (originel) de mondialisation politique et économique […] conçu comme un instrument de croissance pour le club fermé auxquels appartenaient certains Etats pour dominer tous les autres « , le chef de la diplomatie russe a appelé de ses voeux l’instauration d’un  » ordre mondial démocratique et juste  » – ce qui est audacieux venant d’un représentant d’une démocrature -, un ordre  » post-occidental  » . Ostensiblement, les dirigeants de Moscou nourrissent quelques ambitions de transformation des (dés)équilibres mondiaux en raison de l’accession à la Maison-Blanche de Donald Trump et de l’affaiblissement sur la scène mondiale de l’Union européenne.

G. P.

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