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Comment éviter de retrouver des OGM dans son assiette ?

Les OGM sont-ils présents dans notre alimentation à notre insu ? L’AFSCA a répondu à nos questions sur la législation en vigueur en Belgique en ce qui concerne la vente d’OGM et de produits dérivés.

La publication mercredi d’une étude de chercheurs français a relancé le débat sur la toxicité des organismes génétiquement modifiés (OGM). Selon certains spécialistes, il est trop tôt pour affirmer que les OGM sont dangereux pour la santé. Cependant, la preuve irréfutable qu’ils sont inoffensifs n’a pas encore été avancée.

Le débat est loin d’être clôturé, mais en attendant, est-il possible en Belgique de faire un tri parmi les produits disponibles sur le marché et de choisir de ne pas manger des OGM ? Selon la législation appliquée en Europe depuis 2004, la traçabilité des OGM et des produits dérivés destinés à l’alimentation humaine et/ ou animale est obligatoire et tout organisme génétiquement modifié doit être signalé sur l’étiquette du produit.

Les types d’OGM les plus courants sont certaines variétés de maïs, de soja, de colza et de coton qui sont modifiés pour offrir une résistance à certains insectes et une tolérance à des herbicides spécifiques. Ils sont donc potentiellement susceptibles d’être présents dans un grand nombre de produits.

L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaine alimentaire (AFSCA) est chargée de contrôler que les OGM présents sur le marché belge sont autorisés et de vérifier s’ils sont bien étiquetés.
En 2011, aucun OGM interdit n’a été détecté par l’AFSCA. Sur les 1.246 analyses de denrées alimentaires non étiquetées OGM, 99,6 % étaient conformes. Seule la présence de soja génétiquement modifié autorisé a été détectée dans un complément alimentaire. Le produit a été retiré du marché et les autres états membres ayant reçu une livraison de ce complément alimentaire ont été informés via un message d’alerte.

Il suffit donc de consulter les étiquettes de nos aliments pour s’assurer que nous ne consommons pas d’OGM, selon le porte-parole de l’AFSCA Jean-Paul Denuit.

Il est tout de même bon de savoir que la législation ne concerne pas les produits élaborés à partir d’animaux nourris et/ou soignés avec des OGM. « La viande d’un animal nourri avec des OGM est exactement la même que celle produite par un animal qui n’en a pas consommé. C’est pourquoi il est inutile de les étiqueter », explique Jean-Paul Denuit.

Il existe cependant des labels qui garantissent que le produit provient d’animaux qui n’ont été ni nourris, ni soignés avec des OGM. Greenpeace a dressé une liste de produits issus d’animaux nourris avec des OGM.

Marie Gathon

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