Le crash de l'Airbus de Germanwings le 24 mars 2015 en France : le copilote suivait un traitement lourd pour dépression. © Emmanuel Foudrot/reuters

Les psychotropes expliquent-ils en partie la montée de la violence ?

La surconsommation de médicaments psychotropes aux effets indésirables connus (agressivité, envies suicidaires…) est un fléau contemporain. Dans Psychotropes et tueries de masse (Actes Sud, 192 p.), Roger Lenglet s’efforce de documenter ce constat en identifiant les domaines dans lesquels les méfaits de leur consommation ont été avérés. Celui des meurtres-suicides en a fourni une illustration particulièrement tragique quand, le 24 mars 2015, Andreas Lubitz a projeté l’Airbus A320 dont il était copilote sur la ligne Barcelone-Düsseldorf contre une montagne des Alpes-de-Haute-Provence, causant la mort des 150 passagers et membres d’équipage. L’utilisation de ces adjuvants par des jeunes Américains impliqués dans des tueries scolaires de masse ou par des soldats d’armées régulières coupables, en période de conflit, d’atrocités relevant de crimes de guerre accrédite la théorie de l’auteur. Il se montre en revanche moins convaincant pour démontrer le lien direct entre consommation de psychotropes et passage à l’acte terroriste, même si de nombreux djihadistes ont eu un passé de trafiquants. L’avertissement que transmet cet essai est néanmoins salutaire :  » Nous dansons avec ce danger au lieu de nous y attaquer. Pour couronner le tout, nous exposons de plus en plus nos enfants à la banalité de la consommation des médicaments psychotropes.  » Entre autres recommandations, Roger Lenglet propose aussi d’établir, avec garantie d’anonymat, un registre épidémiologique des patients soumis à ce type de traitement médical.

Les psychotropes expliquent-ils en partie la montée de la violence ?

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