Washington s’engage à ne plus recourir aux campagnes de vaccination pour espionner

(Belga) Les Etats-Unis ont pris l’engagement de ne plus avoir recours au subterfuge de campagnes de vaccination à des fins d’espionnage, a indiqué lundi la Maison Blanche, alors que ce moyen avait été utilisé pour tenter de localiser Oussama ben Laden.

Le directeur de la centrale américaine du renseignement (CIA) John Brennan a décidé en août 2013 que « la CIA n’utilisera pas les programmes de vaccination à des fins opérationnelles » d’espionnage, a précisé une porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Caitlin Hayden. En outre, la CIA « ne cherchera pas à obtenir ou exploiter de l’ADN ou d’autres éléments génétiques acquis lors de tels programmes », a précisé Mme Hayden à l’AFP. Cette révélation intervient alors que les campagnes de vaccination au Pakistan et en Afghanistan ont été visées par des insurgés talibans qui les soupçonnent de couvrir des opérations d’espionnage. De fait, la CIA avait cherché à confirmer la présence d’Oussama ben Laden au Pakistan en prélevant de l’ADN lors d’une fausse campagne contre l’hépatite. Depuis un an et demi, des groupes armés multiplient les attaques meurtrières (56 morts depuis décembre 2012) contre les campagnes de vaccination au Pakistan, pays touché par une grave épidémie de polio pour laquelle l’organisation mondiale de la santé a décrété un état « d’urgence de santé publique de portée globale ». Les efforts pour éradiquer cette maladie au Pakistan sont également freinés par l’opposition de communautés conservatrices qui soupçonnent le vaccin de contenir du porc ou de causer l’infertilité, et les vaccinateurs d’être des espions à la solde des puissances occidentales. (Belga)

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