Vision du respect des droits de l’homme et la démocratie déterminante pour les immigrés

(Belga) Les adultes de moins de 40 ans qui envisagent d’émigrer sont influencés par la vision qu’ils ont de la façon dont leur pays d’origine respecte les droits de l’homme et la démocratie, indique une étude européenne, EUMAGINE, menée sous la direction de l’université d’Anvers. « Changer la perception de son propre pays et de l’Europe est plus efficace que n’importe quelle campagne de découragement à l’immigration », selon l’étude.

Quelque 8.000 personnes de 18 à 39 ans originaires du Maroc, de Turquie, du Sénégal et d’Ukraine ont été interrogées à propos de leurs raisons d’émigrer ou non en Europe. L’étude démontre que les perceptions individuelles à propos des droits de l’homme et de la démocratie influencent les projets d’immigration. Dans la décision d’immigrer ou non interviennent les perceptions quant à la corruption, la liberté d’expression, les soins de santé et la qualité de l’enseignement. La volonté d’émigrer sera d’autant plus vive si le pays d’origine est très corrompu et ne respecte pas assez les droits de l’homme et la démocratie. « Ceux qui envisagent de s’exiler ont une piètre image des droits de l’homme et de la démocratie dans leur propre pays », indique le professeur Chris Timmerman. « Promouvoir notamment le respect des droits de l’homme, la démocratie, la transparence politique, l’égalité des sexes et l’accès à l’emploi dans les pays d’origine est la meilleure stratégie pour réduire la volonté d’émigrer. Changer les perceptions a plus d’effet que les vastes campagnes de découragement à l’immigration. » Parmi les personnes ayant participé à l’enquête, plus de la moitié envisageait d’émigrer. Ce sont les hommes de moins de 23 ans, célibataires ou sans enfants qui sont en moyenne les plus déterminés à émigrer. (MUA)

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