Violences en RDC – Le pasteur Mukungubila demande que le président Kabila « quitte le pouvoir »

(Belga) Le pasteur congolais Joseph Mukungubila Mutombo, dont des adeptes ont mené lundi des attaques dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo (RDC) a demandé mardi que le président Joseph Kabila « quitte le pouvoir », et affirmé qu’il n’était pas « en fuite » à l’étranger.

« Qu’il puisse quitter le pouvoir, qu’il puisse laisser (le pouvoir)! (…) C’est intolérable qu’un étranger soit à la tête du pays », a-t-il déclaré par téléphone à l’AFP, faisant référence à des allégations selon lesquelles M. Kabila serait Rwandais. Interrogé sur le lieu où se trouvait le pasteur, le porte-parole du gouvernement congolais avait déclaré auparavant qu’il « s’est évaporé – courageusement ». « Ce monsieur est un fugitif, il est en fuite », a-t-il insisté. « Je ne crois pas que ce soit exact », a réfuté le pasteur, refusant toutefois de dévoiler l’endroit où il se trouve. Lundi matin à Kinshasa, peu après une prise d’otages à la télévision publique (RTNC), des tirs ont résonné à l’aéroport international de Ndjili et à l’état-major général. A Lubumbashi et à Kolwezi (sud-est), des tirs ont aussi été entendus et à Kindu (est) l’aéroport a été ciblé. Des preneurs d’otages de la RTNC se sont clairement réclamés du pasteur Mukungubila Mutombo, qui a été candidat à la présidentielle de 2006 remportée par M. Kabila. Des images montrant des armes – Kalachnikovs, grenades, roquettes – présentées comme l’arsenal d’assaillants arrêtés ont été montrées à la RTNC. Le pasteur a contesté la version officielle des faits, et a affirmé qu’il s’agissait d’un « massacre ». « Ils étaient les mains vides (…) Si vous avez des images des corps, il n’y a pas d’armes là-bas », a-t-il dit. (Belga)

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