Verdir les sites désaffectés d’ArcelorMittal en développant l’agriculture urbaine

(Belga) L’Université de Liège (ULg) se lance dans un plan de reconversion des sites désaffectés d’ArcelorMittal qui passe par le développement d’un projet d’agriculture urbaine, rapporte samedi le quotidien le Soir.

La réflexion menée par le recteur Bernard Rentier et l’ensemble des Facultés de l’ULg, dont la Faculté d’agronomie de Gembloux, a accouché d’un plan, baptisé « Verdir ». Il vise la production de cultures maraîchères ou riches en composants pharmaceutiques. La proximité du fleuve devrait favoriser le transport des denrées en ville. Privilégiant deux types de technologies, il pourrait déboucher sur une série de premières applications concrètes dès 2014, ArcelorMittal ayant mis à disposition de l’université un ancien hall de stockage de 125 mètres sur 25 situé à Flémalle. L’équipement sera installé l’année prochaine. S’inspirant d’expériences menées à l’étranger, le projet privilégie « l’hydroponie », qui consiste à cultiver des plantes hors sol en milieu confiné, et « l’aquaponie », qui associe la culture de plantes hors sol à l’élevage de poissons. La production est réalisée sur des structures en étages de manière à éviter la pollution des sols. Le site de Flémalle a également pour ambition de devenir une vitrine technologique, notamment pour les aciers luminescents d’ArcelorMittal qui apporteront l’éclairage requis. Il produira sa propre électricité. L’université attend des pouvoirs publics et des investisseurs privés qu’ils se mettent ensemble pour soutenir financièrement le projet. Estimant « prématurée » la question du soutien, le ministre wallon de l’Aménagement du Territoire Philippe Henry estime ce projet « positif ». Alors que le projet social relatif à la fermeture de la phase à chaud liégeoise (795 emplois supprimés) et au plan industriel vient d’être négocié, ArcelorMittal est censé assumer ses responsabilités dans l’assainissement des sites. Une première réunion est prévue début 2013. Le climat semble constructif. En cas de refus, Philippe Henry n’exclut aucun scénario, y compris « l’expropriation ». (MICHEL KRAKOWSKI)

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