Vendredi saint: traditionnelles scènes de crucifiement aux Philippines

(Belga) Comme chaque année lors des traditionnelles cérémonies du Vendredi saint, des catholiques des Philippines ont rejoué les dernières heures de Jésus Christ, cloués sur la croix ou en se flagellant, une dévotion poussée à l’extrême et réprouvée par l’Eglise du pays.

Les touristes, étrangers et philippins, sont venus en masse à San Fernando, à 90 minutes de route de Manille, pour assister à ces scènes sanglantes de la Passion du Christ. Sous un soleil brûlant et sur un terrain vide en bordure de la ville, de longs clous ont été enfoncés dans les pieds et les paumes des mains de plusieurs hommes, qui se sont succédé sur la croix, devant un parterre de fidèles en prière. Dans cette région au nord de Manille, ils étaient une vingtaine à s’être prêtés à ce rituel. Ailleurs dans San Fernando, des hommes la tête recouverte d’une cagoule se sont flagellés avec des morceaux de bambou noués par des cordes, en pénitence de leurs pêchés, projetant des gouttes de sang sur les spectateurs qui bordaient les rues. Les volontaires au crucifiement attendent en échange la réalisation de leurs prières, qui portent souvent sur la guérison d’un proche. Ces crucifiements se déroulent dans la région depuis des décennies, malgré la désapprobation des évêques philippins. Les Philippines sont le plus grand pays catholique d’Asie, 80% de la population se réclamant de l’Eglise de Rome, un héritage de la période coloniale espagnole. Le divorce et l’avortement y sont interdits. (GFR)

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