Veille des élections législatives en Inde, sur fond de tensions religieuses

(Belga) Les partis politiques indiens tenaient leurs derniers meetings dimanche à la veille des plus importantes législatives jamais organisées dans le monde par le nombre d’électeurs. Le nationaliste hindou Narendra Modi est donné favori, face au Congrès de la famille Gandhi qui, après dix ans au pouvoir, semble affaibli par les affaires, le ralentissement de la croissance et l’inflation.

Si les sondages se confirment, Rahul Gandhi va au-devant d’une défaite cuisante, lui qui n’a jamais occupé de poste gouvernemental. Le favori du scrutin est Modi, candidat controversé du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) et chef de l’exécutif de l’Etat du Gujarat (ouest) depuis 2001. Il divise l’Inde depuis les émeutes intercommunautaires ayant ensanglanté son Etat en 2002, faisant plus de 1.000 morts, essentiellement des musulmans. Il n’a pas été mis en cause par la justice mais l’inaction des forces de l’ordre avait été pointée du doigt. Ces derniers jours, son bras droit, Amit Shah, a été accusé d’avoir monté les hindous contre les musulmans, qui représentent 13% de la population soit la plus grande minorité religieuse du pays. Amit Shah est soupçonné d’avoir appelé les électeurs à « se venger » dans les urnes lors d’un discours dans une région de l’Uttar Pradesh où des violences confessionnelles avaient fait 50 morts l’an dernier. Le Congrès a demandé l’arrestation d’Amit Shah et saisi la Commission électorale pour obtenir sa radiation des listes. L’Inde entame lundi un marathon électoral en neuf phases, qui se terminera le 12 mai, afin d’élire ses députés siégeant à la Chambre basse. Pas moins de 814 millions de personnes sont appelées aux urnes, soit 100 millions de plus qu’en 2009, et la moitié de la population a moins de 25 ans. (Belga)

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