Vatican II, « boussole » dans les « tempêtes » de l’Eglise

(Belga) Les documents du Concile Vatican II, qui a débuté il y a 50 ans, restent toujours la « boussole » pour l’Eglise « au milieu des tempêtes », a plaidé mercredi le pape Benoît XVI sur la place Saint-Pierre.

Devant vingt-mille pèlerins rassemblés par un beau temps d’automne pour l’audience générale, le pape s’est exprimé pour la première fois avec quelques mots en arabe: « Le pape prie pour toutes les personnes de langue arabe. Que Dieu vous bénisse tous!  » Un évêque avait auparavant synthétisé en arabe la catéchèse dans laquelle Benoît XVI avait fait un éloge chaleureux du Concile dont il avait été l’un des experts, aux côtés d’un des cardinaux les plus réformistes, Mgr Joseph Frings de Cologne. C’est la première fois que l’arabe figure parmi les langues de l’audience générale. « Je voudrais rappeler combien les documents de ce Concile sont pour notre temps une boussole qui permet à l’Eglise d’avancer en haute mer, au milieu des tempêtes comme sur les flots calmes, pour naviguer en sûreté », a dit le pape, reprenant le terme de « boussole » choisi en 2001 par Jean Paul II pour rappeler le sens de cette assemblée unique ayant réuni 2.250 évêques. Le pape a toujours insisté sur la validité des quinze « constitutions », décrets et déclarations adoptés par les pères synodaux, dont certains sur la liberté religieuse et le monde moderne ne plaisent pas aux traditionalistes. Selon Joseph Ratzinger, ces textes n’ont pas encore porté tous leurs fruits. Il est en désaccord avec certains catholiques qui voient le Concile comme une rupture et qui se réfèrent à son « esprit » et non aux documents eux-mêmes. Jeudi, une messe solennelle sur la place marquera le lancement de l' »Année de la foi » à l’occasion de l’anniversaire du Concile. Plusieurs symboles de la cérémonie d’ouverture de 1962 devraient être repris, comme un grand défilé d’évêques, manière de souligner la continuité avec Vatican II. (VIM)