USA: l’exécution de Warren Hill, handicapé mental, à nouveau suspendue

(Belga) L’exécution de Warren Hill, un condamné à mort reconnu comme « attardé mental », a été à nouveau suspendue provisoirement jeudi, à la veille de la date prévue pour l’injection létale, a-t-on appris de source judiciaire.

Gail Tusan, juge du tribunal du comté de Fulton (Géorgie), auprès de qui la défense du condamné avait tenté un dernier recours, a estimé qu’une récente loi de Georgie concernant le produit injecté qui donne la mort ne respectait pas tous les droits du condamné et lui causait « un tort irrémédiable », selon la copie de la décision. L’avocat du condamné, Brian Kammer, s’est affirmé « profondément soulagé » de cette décision, dans un communiqué rappelant qu’un autre recours avait été parallèlement déposé auprès de la Cour Suprême. Les avocats de l’Etat de Géorgie ont fait immédiatement appel auprès de la Cour Suprême de Géorgie, qui pourrait prendre une décision vendredi. Si cette Haute Cour invalide la décision du juge Tusan, l’exécution pourrait avoir lieu comme originellement prévu vendredi à 19H00 (samedi à 1h en Belgique) à la prison de Jackson. La polémique autour de l’exécution de Warren Hill se concentre sur le fait qu’il a été déclaré « attardé mental », le terme juridique employé par tous les médecins qui l’ont officiellement examiné. La défense s’était adressée au tribunal du comté de Fulton pour contester une récente loi qui permet à l’Etat de Géorgie de garder secrète l’origine du pentobarbital, le produit injecté pour donner la mort, faisant ainsi courir un risque de souffrance à son client. La défense a également déposé un recours devant la Cour suprême des Etats-Unis, qui a jugé en 2002 que l’exécution de personnes souffrant de troubles mentaux était contraire à la Constitution. (Belga)

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