Une soixantaine de sans papiers ont manifesté devant l’ambassade de Guinée à Bruxelles

(Belga) Plus d’une soixantaine de personnes du Collectif Sans Papiers Belgique ont manifesté, lundi, de 11h00 à 13h00, devant l’ambassade de Guinée, boulevard Reyers à Schaerbeek, pour que la situation politique et sociale instable de la Guinée soit prise en compte dans les demandes d’asile des migrants.

La Marche de la Solidarité Avec et Sans Papiers s’était terminée, le 21 avril dernier, par un rassemblement devant le centre fermé 127bis, à Steenokkerzeel, pour soutenir une vingtaine de Guinéens en grève de la faim. Le 24 avril, 28 Guinéens et 2 Sénégalais ont été renvoyés dans leur pays lors d’une expulsion collective. « Ils ont expulsé ces personnes pendant leur grève de la faim et l’un d’eux s’est suicidé à son arrivée », raconte Abourairata Balde, membre du collectif. « L’Office des étrangers considère que notre pays n’est pas en guerre, mais chaque semaine des manifestants sont tués. Pourquoi la Belgique ne fait-elle rien pour sauver ceux qui sont ici ? », s’est-il interrogé. Sur les 1.447 demandes d’asile introduites en mars, le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides indique que la Guinée est devenue le premier pays d’origine avec 10,5% du total des demandes, passant ainsi devant l’Afghanistan (9,8%). « L’instabilité politique de leur pays n’est pas prise en considération par la Belgique », a déploré Maryvonne Maes, visiteuse des centres fermés pour le CRER (Coordination contre les Rafles, les Expulsions et pour la Régularisation), qui se dit interpellée par la situation des Guinéens. (Belga)

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