Une meilleure prise de conscience des stéréotypes sexistes dans la publicité
(Belga) En 2012, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) a reçu 32 plaintes relatives à des publicités sexistes, soit un peu moins de 4% de l’ensemble des plaintes. Si l’IEFH et Michel Pasteel, son directeur, se félicitent d’une meilleure prise de conscience du danger de ce phénomène par le public », des campagnes publicitaires continuent de véhiculer de tels stéréotypes. Les magasins Gamma Belgique en ont récemment fait l’expérience. Leur campagne « les chattes bricoleuses », lancée mi-novembre à l’occasion de la journée internationale des hommes a été considérée par l’IEFH comme « une violation de la loi anti-discrimination ».
Des occasions comme les journées dédiées aux femmes ou aux hommes semblent être plus propices que d’autres « à l’apparition de ce genre de publicités », précise Michel Pasteel, car « on veut faire le buzz pour faire des économies ». Après avoir été pointé du doigt, Gamma Belgique a finalement supprimé sa référence aux « chattes bricoleuses » et a présenté des excuses publiques. L’enseigne a également décidé de collaborer à l’avenir avec l’IEFH. Un élément positif car selon Michel Pasteel, il faut « éviter d’utiliser des arguments marketing et commerciaux pour légitimer l’utilisation de stéréotypes dans les campagnes ». L’IEFH collabore avec le jury d’éthique publicitaire (JEP), qui se penche d’ailleurs actuellement sur les plaintes concernant la campagne Gamma. Environ 15% des plaintes que reçoit le JEP sont liées au sexisme, ajoute Michel Pasteel. Créé en décembre 2002, l’IEFH a pour mission de garantir et de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et veut sensibiliser le public. (Belga)
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