Une IPPJ à Bruxelles – Une fausse bonne idée, dénonce le Conseil de la jeunesse

(Belga) L’ouverture d’une institution publique de protection de la jeunesse (IPPJ) à Bruxelles est une fausse bonne idée, a dénoncé jeudi le Conseil de la Jeunesse, l’organe d’avis et de représentation des jeunes en Belgique francophone.

Le Conseil rappelle son opposition de principe à l’enfermement des mineurs, au lendemain de l’annonce par la ministre de la Jeunesse Evelyne Huytebroeck du lancement d’une phase d’étude et de concertation pour ce projet. Le maintien du nombre de places en IPPJ en Fédération Wallonie-Bruxelles – vingt-quatre places seront supprimées en parallèle à Fraipont (Wallonie) – n’y change rien, selon le Conseil de la jeunesse. « Une série de mesures alternatives sont sous-exploitées (médiation, concertation restauratrice en groupe, les prestations éducatives et d’intérêt général, l’encadrement individualisé, etc) », fait-il valoir. Le Conseil énumère les effets pervers de l’enfermement de mineurs: il ne répond pas aux attentes des jeunes, entretient le sentiment d’insécurité, stigmatise certaines catégories d’adolescents et de familles et nuit aux relations sociales. « Les mesures d’écartement ne protègent pas la société », résume le Conseil de la jeunesse. Il appelle Mme Huytebroeck (Ecolo) à investir les moyens financiers de l’enfermement (500 euros par jour et par jeune) à d’autres niveaux et à mener une « véritable réflexion » sur le bien-fondé d’enfermer des mineurs. L’aménagement d’une IPPJ à Bruxelles, où il n’y en a pas actuellement, vise selon la ministre à répondre aux besoins de proximité du jeune enfermé avec son lieu de vie et sa famille, ainsi qu’à des nécessités d’assistance par un avocat. (BPE)

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