Une institutrice française relaxée après la pendaison d’un élève puni

(Belga) Une institutrice a été relaxée mardi en France à l’issue d’un procès sur la mort accidentelle par pendaison d’un de ses élèves de 11 ans qu’elle avait exclu de sa classe à Arles (sud) en mai 2011.

« Aucune des lois ou règlements qui posent le principe de la responsabilité des enseignants (…) ne contient une obligation particulière de surveillance (…) au sens du droit pénal », a jugé le président du tribunal. En l’absence de « faute caractérisée » de l’enseignante, « l’élément légal de l’infraction était absent », a-t-il souligné. La mère du petit garçon, Laure Grimaldi, a néanmoins estimé que le jugement établissait « une faute énorme » de l’enseignante. L’institutrice de 42 ans, qui a déclaré qu’elle se sentait « moralement responsable », était poursuivie pour « manquement à une obligation particulière de prudence » et « homicide involontaire ». Le procureur n’avait toutefois formulé aucune réquisition, estimant qu’il y avait « une faute simple » ne relevant pas de la justice. Le 26 mai 2011, cette institutrice à l’école Anne-Frank d’Arles avait exclu et envoyé dans le couloir un enfant qui refusait de faire son travail. Trois quarts d’heure plus tard, l’enfant était retrouvé inconscient, pendu par son T-shirt à une patère du couloir. Il était décédé quatre jours plus tard à l’hôpital. Selon des témoignages de camarades, Mme Maulard-Lelong avait dit au jeune garçon: « Tu n’as pas un comportement d’écolier, tu ne travailles pas, va avec les manteaux ». Pour la mère de l’enfant c’est cette phrase qui a déclenché l’accident. « Plutôt que de subir une humiliation, il a voulu s’en sortir par une pirouette », a-t-elle expliqué. (Belga)

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