Une fessée vaut à un Français une amende, et résonne loin

(Belga) Un père de famille français a été condamné à 500 euros d’amende pour une fessée déculottée administrée à son fils de 9 ans, sanction assez rare qui a déchaîné les réactions d’internautes et reposé la question des sanctions corporelles parentales, sur laquelle l’Europe est divisée.

Vendredi devant le tribunal correctionnel de Limoges, ce père de 44 ans avait reconnu la fessée flanquée en juin 2012 alors que son fils Daniel refusait depuis plusieurs jours de lui adresser un mot, pas même un « bonjour ». Le père avait indiqué ne pas comprendre « la mode actuelle qui veut que l’on ne corrige pas ses enfants » et estimé que son fils « lui devait le respect ». Il s’agit « d’un geste violent doublé d’une humiliation », a cependant estimé Estelle Lamotte-Genet, présidente du tribunal. La procédure faisait suite à une dénonciation de la mère, séparée du père depuis plusieurs années. Ce dernier a en outre été condamné à verser à celle-ci 150 euros en réparation du préjudice moral. L’affaire a suscité de nombreuses réactions sur internet. Neuf internautes sur dix environ, parmi les milliers ayant participé à des enquêtes organisées par plusieurs journaux, ont désapprouvé cette condamnation. L’ONG britannique Approach estime également que la France viole la Charte sociale européenne « en raison de l’absence d’interdiction explicite et effective de tous les châtiments corporels envers les enfants en milieu familial ». Selon le Conseil de l’Europe, 23 de ses 47 pays membres ont adopté une législation interdisant d’infliger des châtiments corporels aux enfants. (Belga)

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