Une commune belge regrette le manque de communication des centrales nucléaires françaises

(Belga) La commune frontalière d’Hastière, près de Dinant, déplore le manque de communication des centrales nucléaires françaises lors d’un incident. En Belgique, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) demande aux centrales d’informer la population, même lors d’un incident mineur. Ce n’est pas le cas en France.

En décembre 2011, la centrale nucléaire française de Chooz avait rejeté plusieurs milliers de litres d’acide sulfurique dans la Meuse. L’incident n’avait finalement causé aucun dommage sur l’environnement, mais le réseau français « Sortir du nucléaire » avait déposé plainte contre EDF au mois d’août, révèle jeudi le quotidien L’Avenir. Et aujourd’hui, une commune belge du bord de Meuse déplore à son tour un manque de communication. « Nous avons découvert l’existence de cet incident un mois plus tard, dans le bulletin d’information mensuel de la centrale », se souvient Claude Bultot, bourgmestre d’Hastière. « Il aurait été plus logique que l’on nous informe autrement. » En France, il n’existe aucune obligation de transparence pour les centrales nucléaires. Sauf si l’incident dépasse le niveau 1 de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES) – qui en compte sept. « Nous publions alors un avis sur notre site internet », précise l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). « Pour les incidents mineurs, c’est au cas par cas. Nous communiquons occasionnellement, s’il existe une forte demande médiatique. » En Belgique, par contre, l’AFCN demande aux centrales nucléaires de communiquer lors de chaque incident. Non contraignante, cette requête serait néanmoins respectée, selon Karina De Beule, porte-parole de l’AFCN. « Une ambulance ou une alerte dans une centrale nucléaire peut provoquer de vives inquiétudes au sein de la population. Nous préférons donc immédiatement préciser de quoi il s’agit. » (VIM)

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