Une clinique pour reconstruire le clitoris des femmes excisées au Burkina Faso

(Belga) Une clinique destinée à la reconstruction du clitoris des femmes excisées ouvrira ses portes le 7 mars à Bobo-Dioulasso, au sud du Burkina Faso, a annoncé lundi Abibata Sanon, l’une des responsables du projet soutenu par le Mouvement raélien.

Clitoraid, une ONG issue du Mouvement raélien, a financé le projet – dont le coût n’a pas été précisé – grâce à des dons de personnes privées et prendra en charge le fonctionnement de la structure, selon Mme Sanon. Le nouvel hôpital, baptisé « La maison des femmes », a été surnommé « L’hôpital du plaisir » puisque l’intervention « permettra de restaurer leur dignité féminine ainsi que leur capacité a éprouver le plaisir physique, ce qui leur avait été enlevé contre leur gré », a observé Nadine Gary, la directrice de la communication de Clitoraid, dans un communiqué. Toutes les opérations, qui durent environ 45 minutes, seront gratuites, a affirmé Abibata Sanon. Près de 300 femmes figurent déjà sur les listes d’attente du centre, dont certaines viennent du Kenya, du Mozambique, d’Ethiopie, du Sénégal, du Mali, de Côte d’Ivoire… « partout où les mutilations génitales sont pratiquées », a résumé Mme Gary. Selon un rapport de l’Unicef communiqué à l’AFP, entre 100 et 140 millions de filles et de femmes sont victimes de mutilations génitales féminines (MGF) dans le monde. Trois millions d’entre elles sont exposées chaque année au risque de subir cette pratique. Les MGF sont surtout pratiquées en Afrique – dans 28 pays du continent -, généralement sous la forme de l’excision. Le Burkina Faso, qui l’a interdite en 1996, connaît une diminution de l’excision, même si 58% des filles âgées de 15 à 19 ans l’ont subie, d’après une étude publique datant de 2010. (Belga)

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