Une cinquantaine de manifestants disent « non merci » aux SAC à Ixelles

(Belga) L’action « SAC? non merci!  » à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et du Logement Rights Watch a rassemblé, mercredi après-midi, devant la maison communale d’Ixelles, une cinquantaine de jeunes et de représentants d’organisations du secteur de la jeunesse.

Pour désengorger les tribunaux et sanctionner rapidement les infractions mineures impunies, la zone de police de Bruxelles-Capitale Ixelles et les deux communes ont été pionnières en concluant un accord avec le parquet pour étendre la portée des sanctions administratives communales (SAC). Les élargissements prévus incluent, par exemple, les insultes sexistes en rue et les agressions homophobes. Cet accord anticipe le projet de la ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, de modifier la loi sur les SAC. Actuellement soumis au conseil d’Etat pour avis, il autorise, entre autres, une augmentation du plafond des SAC, actuellement de 250 euros, et l’abaissement de la limite d’âge de 16 à 14 ans. « Le pouvoir exécutif s’arroge des droits qui dépendent du pouvoir judiciaire », estime le président de la LDH, Alexis Deswaef. « Il faut plutôt renforcer les moyens de la justice. » Il dénonce ainsi les dérives de l’autofinancement du système des SAC et les recours devant les communes. Alexis Deswaef craint les sanctions envers les jeunes sans accompagnement adapté. Il explique que les tribunaux et services de la jeunesse réclament des moyens et qu’il appartient au gouvernement de faire de la délinquance des jeunes une priorité. (PVO)

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