Une centaine de Belges dans les sociétés offshore, aucune identité révélée

(Belga) Les documents révélés jeudi par l’ICIJ (International Consortium of Investigative Journalists) contiennent plus d’une centaine de noms de Belges qui ont eu recours à des sociétés fiduciaires asiatiques – Singapour, Malaisie, Hong Kong – pour éviter de faire entrer en Belgique des revenus gagnés à l’étranger, ou simplement pour faire fuir des revenus jamais déclarés sur le territoire national, révèle jeudi Le Soir dans son édition de 17 heures. Le quotidien indique avoir pu confirmer l’exactitude de plusieurs des dossiers en question. Il ne divulgue cependant aucune identité, ni nom de société.

Parmi les Belges repris dans la liste de l’ICIJ se trouvent notamment plusieurs diamantaires indiens d’Anvers, qui ont créé des offshores avec leur passeport indien. Le Soir évoque par ailleurs, sans les nommer, des laboratoires pharmaceutiques, de petits entrepreneurs wallons de la région namuroise et de Hesbaye qui se retrouvent également parmi les actionnaires de sociétés offshore en Asie, ainsi que des citoyens belges de Merelbeke, Brakel, Schoten, Anvers, Zottegem, Hannut, Dinant, Waterloo, Ixelles, … Le journal a contacté plusieurs personnes citées. Si nombre d’entre elles n’ont pas commenté la fuite, certaines, comme un administrateur de sociétés basé à Uccle, confirme les informations mises au jour à son sujet par l’ICIJ, à savoir la création de cinq sociétés offshore via une fiduciaire de Singapour. « Chaque renseignement – numéro d’identification du Belge à Singapour, nom des sociétés, nom des associés, fiduciaire, actionnaires: le butin mis au jour par ICIJ est d’une précision décapante », écrit le journaliste Alain Lallemand qui a analysé les données belges de l’enquête. Quant à savoir pourquoi ces Belges « aux revenus confortables mais pas extraordinaires » ont opté pour des sociétés offshore « alors qu’il y a le Luxembourg et la Suisse, la DLU, et une bourse américaine qui ne cesse de s’apprécier, à 30 voire 50% l’an », l’Ucclois affirme que « la DLU était une blague, cela revenait à piéger notre argent ». (MUA)

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