Une Belgique à deux vitesses, tel est le bilan du gouvernement selon Ecolo

(Belga) Deux ans et demi après la mise en place du gouvernement fédéral, et à quelques semaines des élections, Ecolo a tiré jeudi un bilan négatif de l’équipe Di Rupo. A ses yeux, il en sort une Belgique à deux vitesses.

« Nous faisons un constat: les politiques que ce gouvernement a menées sont inéquitables », a expliqué la cheffe de groupe à la Chambre, Muriel Gerkens. Les Verts pointent du doigt des « reculs graves » en matière sociale, en particulier en matière de chômage, que ce soit l’exclusion des chômeurs, la dégressivité renforcée des allocation ou encore la limitation des allocations d’insertion. Les travailleurs ne sont pas mieux lotis, disent-ils en épinglant un blocage salarial ou la précarisation accrue de l’emploi qui touche d’abord les femmes. Le bulletin écologiste n’est pas élogieux en matière énergétique. Ecolo dénonce la suppression d’une série d’aides fiscales à l’isolation ou la prolongation de la centrale nucléaire de Tihange 1. A ses yeux, le gouvernement a privilégié une gestion de l’énergie taillée sur mesure pour GDF-Suez. Globalement, le soutien à l’économie s’est traduit par un traitement préférentiel pour les multinationales alors que les PME n’ont reçu « que des miettes ». Au coeur des critiques: les intérêts notionnels que les Verts veulent remplacer par un soutien aux investissements et à la constitution de nouveaux fonds propres des PME. Ecolo déplore aussi une réforme bancaire trop timide et qui, sous pression du lobby des grandes banques, n’a pas débouché sur une réelle scission des métiers. La lutte contre la fraude fiscale ne trouve pas davantage grâce à ses yeux – les Verts insistent sur la « faillite du système judiciaire » dans ce domaine – pas plus que la politique de taxation du capital (la Belgique est l’un des rares pays à ne pas taxer la plus-value sur la revente d’actions). Les Verts mettent encore en avant l’état de santé « catastrophique » de la SNCB ou une justice à « deux vitesses » (extension de la transaction financière en matière pénale et des sanctions administratives aux jeunes de 14 ans). « Si on évalue l’action du gouvernement en termes de justice sociale, de justice économique ou d’impact sur l’environnement, nous ne pouvons que lui remettre un bulletin négatif », a conclu Georges Gilkinet. (Belga)

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