Une aide militaire aux rebelles syriens est une « violation grossière » du droit

(Belga) La Russie a averti jeudi les pays soutenant la coalition d’opposition syrienne contre le président Bachar Al-Assad qu’ils commettraient une « violation grossière » du droit international s’ils fournissaient des armes aux rebelles.

« Des promesses sont faites par un certain nombre de capitales pour des livraisons d’armes modernes », a observé le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch lors d’une conférence de presse. « Une aide étrangère à l’opposition, qui mène une lutte armée contre le gouvernement légitime, est une violation grossière des normes fondamentales du droit international », a-t-il déclaré. « Dans la déclaration des principes du droit international (…), il est en particulier indiqué que nul Etat ne doit organiser, aider, financer des actions armées destinées à renverser par la violence le régime d’un autre Etat », a-t-il ajouté. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a indiqué jeudi que Paris allait saisir l’Union européenne pour lever l’embargo européen sur les livraisons d' »armes défensives » à l’opposition syrienne. M. Fabius devait réunir jeudi au ministère français des Affaires étrangères ses homologues allemand, polonais, espagnol et italien, ainsi que leurs collègues de la Défense. Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne est par ailleurs prévue en début de semaine prochaine. Les pays occidentaux ont toujours fait de l’unification de l’opposition syrienne une condition pour lui livrer des armes, de crainte de les voir tomber aux mains des islamistes. Or Paris et Washington ont reconnu la légitimité de la nouvelle Coalition nationale syrienne qui vise à faire tomber le régime de Bachar al-Assad. La Russie, partenaire de longue date du régime syrien auquel elle livre de son côté des armes malgré les critiques occidentales, a bloqué trois fois avec la Chine les résolutions occidentales à l’ONU visant à faire pression par la menace de sanctions sur Damas. (VIM)

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