Un syndicat militaire dénonce les contrôles antidrogue lors du salut au drapeau

(Belga) Le syndicat militaire ACOD (pendant flamand de la CGSP) est outré par le fait que des contrôles antidrogue sont « systématiquement » effectués lors du salut au drapeau, où tous les militaires sont tenus d’être présents. Selon le syndicat, l’armée « abuse » du salut, qui est tout de même « un hommage à la nation », écrit jeudi Het Nieuwsblad. L’armée réfute toute stratégie délibérée.

Le journal cite les exemples de saluts au drapeau à Heverlee et Tirlemont, lors desquels la police militaire, la police fédérale et une brigade antidrogue avec des chiens renifleurs attendaient les centaines de militaires. Lors du contrôle, alors qu’ils se tenaient en rang, cinq militaires ont été interceptés à Heverlee et six à Tirlemont. Ils comparaîtront prochainement devant un conseil d’enquête de la Défense, en vue de leur licenciement. Pour l’ACOD, il est inadmissible que le traditionnel salut au drapeau soit ainsi utilisé pour des contrôles antidrogue coordonnés. « L’armée aurait beaucoup plus à gagner en mettant sur pied un programme de prévention », selon le secrétaire syndical Dirk Deboodt. L’armée se défend de profiter « systématiquement » du salut au drapeau pour effectuer ce type de contrôle. La porte-parole Ingrid Baeck dit comprendre qu’un tel contrôle peut éveiller un sentiment de manque de respect. Mais à l’armée, on prône la tolérance zéro en matière de drogue, souligne-t-elle. « Et ce, compte tenu de l’utilisation d’armes et de notre capacité opérationnelle ». Dès lors, estime la porte-parole, il n’est pas illogique que les commandants de corps profitent du salut au drapeau, un moment où tous les militaires sont rassemblés, pour effectuer ces contrôles. (Belga)

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