Un premier militant de Greenpeace quitte la Russie

(Belga) Un premier militant de Greenpeace a pris un train jeudi soir pour quitter la Russie et rentrer chez lui, plus de trois mois après avoir été arrêté avec 29 autres membres d’équipage d’un navire de l’ONG pour une action dans l’Arctique.

Dmitri Litvinov, un Suédo-Américain d’origine russe, a quitté à 20H25 (17H25 en Belgique) Saint-Pétersbourg à bord d’un train pour Helsinki en Finlande. Il avait reçu dans la journée un visa lui permettant de quitter le territoire russe après avoir été amnistié. Il entrera en Finlande à 20H30 heure locale (18H30 GMT), a indiqué Greenpeace dans un communiqué. « Je quitte la Russie avec des sentiments mitigés: je ressens d’un côté le soulagement que tout soit terminé et de l’autre un sentiment d’injustice car on nous considère comme des criminels », a-t-il confié peu avant son départ. « Les poursuites contre nous sont levées mais l’affaire n’est pas close », a-t-il expliqué. « Je m’inquiète pour les autres qui vivent en Russie », a-t-il aussi déclaré, disant être incertain de pouvoir jamais revenir en Russie. M. Litvinov est le fils de Pavel Litvinov, un dissident soviétique, et l’arrière petit-fils d’un ministre des Affaires étrangères de Staline. Le militant faisait partie de l’équipage de l’Arctic Sunrise – composé de 30 personnes dont 26 non-Russes – arrêté fin septembre après une action contre une plateforme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique visant à dénoncer les risques de l’exploitation d’hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles. M. Litvinov s’est aussi dit « triste » de voir que l’Arctique n’avait pu être « sauvé ». La semaine dernière, le géant russe Gazprom a annoncé avoir commencé à extraire du pétrole depuis la plateforme ciblée par Greenpeace, sur le gisement Prirazlomnoïe. (Belga)

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