Un pacte pour une Europe de la diversité et contre le racisme proposé aux Etats membres

(Belga) La ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, la parlementaire italienne Cécile Kyenge ainsi que le ministre grec de l’Intérieur, Ioannis Michelakis, ont présenté mardi un « Pacte 2014-2020 pour une Europe de la diversité et de la lutte contre le racisme ». Ce projet de texte sera prochainement proposé aux 28 Etats membres de l’Union européenne, qui auront la possibilité de le signer lors d’une rencontre qui se tiendra le 5 mai à Bruxelles.

A l’initiative de la vice-Première ministre, ministre de l’Intérieur et de l’Egalité des chances, Joëlle Milquet, les ministres et représentants des Etats membres de l’Union Européenne s’étaient réunis, le 23 septembre, autour de leur collègue italienne Cécile Kyenge. Cette dernière, première femme noire dans un gouvernement italien, avait en effet été la cible de nombreux propos racistes, provenant le plus souvent d’élus du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord ou de groupuscules d’extrême droite. Les participants à la réunion de septembre avaient décidé de lancer ensemble un appel fort de rejet du racisme en Europe et d’élaborer un pacte pour une Europe de la diversité. Le projet de pacte élaboré va désormais être envoyé aux Etats membres. Le texte sera aussi lancé dans la société civile, a souligné Mme Milquet. « Le pacte contiendra un certain nombre de recommandations. Chaque Etat devra notamment avoir une stratégie claire contre le racisme », a-t-elle ajouté. A l’heure actuelle, une personne sur quatre issue d’un groupe minoritaire a déjà été confronté en Europe à un crime à caractère raciste, selon l’Agence des droits fondamentaux. De plus, entre 57% et 74% de l’ensemble des agressions et menaces, dont les groupes minoritaires ethniques ont été victimes, ne sont pas signalés à la police. La parlementaire italienne, Cécile Kyenge, a insisté sur l’importance d’envoyer un message fort à la veille des élections et de travailler ensemble pour lutter contre ces problématiques. « La situation économique difficile dans certains Etats européens ne doit pas constituer un alibi pour négliger le rôle de l’Union qui doit faire respecter les droits de ses citoyens », a déclaré quant à lui Ioannis Michelakis, le ministre grec de l’Intérieur, dont le pays assure actuellement la présidence de l’Union européenne. (Belga)

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