Un nouveau traitement mis au point pour réduire les maladies nosocomiales post-opératoires

(Belga) La société belge Realco, spécialisée en biotechnologie environnementale, a mis au point un nouveau cocktail d’enzymes qui permet de mieux nettoyer les instruments chirurgicaux et donc de diminuer les infections nosocomiales, a expliqué la société lors d’une conférence de presse mardi à Bruxelles. La recherche, qui a duré trois ans, a été menée en collaboration avec les Cliniques universitaires Saint-Luc, l’UCL et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).

Malgré la désinfection et la stérilisation des instruments, il reste toujours des biofilms dessus. Ces biofilms sont des conglomérats de micro-organismes, en ce compris des bactéries, qui sont recouverts d’une matrice protectrice extrêmement résistante aux techniques de nettoyage et de stérilisation les plus avancées. La solution de la société belge permet de découvrir les biofilms sur les instruments chirugicaux, le cocktail enzymatique permet ensuite de nettoyer les instruments en profondeur avant de dégrader intégralement les biofilms et ainsi de libérer les micro-organismes. « Les bactéries ainsi dégagées n’offrent plus de résistance à la stérilisation », explique Michel Delmée, professeur de microbiologie aux Cliniques universaiters Saint-Luc, qui ont d’ailleurs adopté cette nouvelle technologie. En Belgique, 6% des patients sont victimes d’infections nosocomiales chaque année, soit 103.000 patients, dont 14,6% sont victimes d’infections nosocomiales de type post-opératoire. Entre 2.500 et 3.000 en décèdent chaque année, soit trois fois plus que pour les accidents de la route. « Le coût des infections nosocomiales pour la communauté s’élève à 400 millions d’euros par an », explique le PDG de Realco, Gordon Blackman. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire