Un inspecteur principal condamné pour violence raciale: « un signal fort », estime le CECLR

(Belga) La condamnation d’un inspecteur principal de la police locale de Bruxelles-Midi pour violence raciale, lundi, par le tribunal correctionnel de Bruxelles, est un « signal fort », estime le Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (CECLR), qui s’est constitué partie civile. Mais il souligne aussi la nécessité d’une sensibilisation permanente de la police dans la lutte contre ce type de violence.

« Par cette condamnation, le tribunal a envoyé un signal important. Les délits de haine violents portent non seulement atteinte à la dignité de la victime, mais peuvent aussi inciter d’autres à adopter le même discours de haine et à commettre des infractions similaires », indique Edouard Delruelle, directeur francophone du CECLR, dans un communiqué. Le Centre rappelle que l’inspecteur principal était poursuivi pour coups et blessures avec des motifs racistes dans deux affaires différentes. Ainsi, à la suite d’un différend, le prévenu avait traité un collègue de « bougnoule ». Il était également poursuivi pour avoir tenu des propos racistes à l’encontre d’un individu qu’il avait arrêté lors d’une manifestation. « En se constituant partie civile, le Centre voulait s’assurer que les motivations racistes dans le chef du prévenu feraient l’objet d’un examen approfondi pendant le procès », poursuit le communiqué. Selon le CECLR, l’un des instruments les plus efficaces dans la lutte contre la violence raciale est l’enregistrement de ces infractions par la police. « Mais les policiers eux-mêmes ne peuvent discriminer ou commettre des délits de haine. Ces incidents montrent qu’un changement de mentalité reste d’actualité. » Le prévenu a été condamné lundi à une amende et à 8 mois de prison avec sursis, ainsi qu’à des dommages et intérêts. (Belga)

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