Un hôpital néerlandais mène une enquête internationale sur le trafic d’organes

(Belga) L’hôpital universitaire de Rotterdam, soutenu notamment par l’Office européen de police Europol, va diriger une enquête internationale sur le trafic illégal d’organes dans le but de déterminer l’ampleur des activités des organisations criminelles de ce secteur, a annoncé jeudi l’hôpital.

« Grâce à cette enquête, l’hôpital Erasme veut rassembler des informations sur cette forme grave de criminalité relativement nouvelle afin de mieux la combattre », a indiqué l’hôpital dans un communiqué. Des instituts roumains, suédois, bulgares et espagnols ainsi que l’ONU participeront à l’enquête, financée par la Commission européenne. D’une durée de trois ans, l’enquête sera particulièrement centrée sur le processus du prélèvement illégal des organes, le plus souvent des reins, mais également des foies. « En raison de la grande demande d’organes, il y a de plus en plus d’indications de l’existence d’un tourisme des organes: le voyage de patients à l’étranger pour une transplantation d’organe, possiblement acheté », a indiqué l’hôpital Erasme: « les donneurs sont (…) souvent des victimes de la traite d’êtres humains ». « On sait peu de choses sur la fréquence (de ces actes) et sur la manière dont les organisations criminelles, les médecins et les autres personnes impliquées procèdent », a souligné l’hôpital. Sept personnes, pour la plupart des médecins, sont actuellement jugées au Kosovo par des magistrats de l’UE pour transplantations illégales d’organes dans une clinique de Pristina. Le trafic portait sur des transplantations d’organes de donneurs recrutés en Europe ou en Asie centrale qui se voyaient promettre quelque 15.000 euros. Les receveurs étaient prêts à débourser jusqu’à 100.000 euros. (VIM)

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