Un cuisinier chinois « forcé de dormir dans une cage » à Amsterdam, selon le Parquet

(Belga) Un cuisinier chinois a été forcé de dormir pendant un an dans une cage, installée à l’arrière d’un restaurant d’Amsterdam, où il devait travailler dans des conditions proches de l’esclavage, a-t-on appris jeudi auprès du Parquet.

Ce cuisinier « était exploité de la plus terrible des manières », a assuré le Parquet d’Amsterdam dans un document officiel. La propriétaire du restaurant ainsi que quatre autres personnes sont actuellement poursuivies pour trafic d’êtres humains. « La victime était soumise à des intimidations et devait travailler dans des conditions misérables » dans plusieurs restaurants chinois d’Amsterdam et d’Arnhem. Il « n’avait pas le droit de rendre visite à un médecin et devait dormir dans une cage dans un restaurant d’Amsterdam, placé sous vidéo-surveillance », a ajouté le Parquet, affirmant qu’il « a passé l’année dernière dans cette cage puante, hanté par les souvenirs des coups qu’il avait reçus ». « Depuis des mois, il était dans un pays étranger, sans argent et sans connaissance de la langue. Ce cas est celui d’un homme exploité, désespéré et effroyablement solitaire », a dénoncé le parquet. Une condamnation de 20 mois de prison a été requise à l’encontre de la propriétaire du restaurant et des peines variant de 10 à 15 mois de prison ont été demandées pour les autres accusés. Selon les statistiques officielles, le trafic d’êtres humains a augmenté au cours de ces dernières années dans le pays. Les derniers chiffres disponibles font état de 605 cas en 2011. Beaucoup de ces victimes sont des femmes, amenées pour travailler dans l’industrie du sexe, mais l’exploitation dans le marché du travail conventionnel est également en augmentation, selon l’organisation CoMensha, qui lutte contre le trafic d’êtres humains aux Pays-Bas. (PVO)

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